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«On sentait quelque chose à l'interne, a raconté le directeur général Danny Maciocia, très émotif quelques minutes après la victoire des siens sur la pelouse du BMO Field, samedi.
La planète LCF est sous le choc en ce dimanche matin de voir les Alouettes de Montréal en finale de la Coupe Grey à la place des Argonauts de Toronto. Pas les Alouettes.
«On sentait quelque chose à l'interne, a raconté le directeur général Danny Maciocia, très émotif quelques minutes après la victoire des siens sur la pelouse du BMO Field, samedi. La semaine qu'on a vécue dans le vestiaire, autour de l'équipe, dans les corridors, tu sentais qu'il y avait un peu de magie. La confiance: je n'ai jamais vu un tel groupe avec une telle confiance. Aller sur la route et affronter une équipe qui n'avait pas perdu à domicile et qui avait une fiche de 16-2. Ils avaient zéro complexe.»
On peut comprendre certains d'avoir éprouvé des doutes. L'équipe n'avait pas de propriétaire à l'ouverture du marché des joueurs autonomes et elle allait amorcer la saison avec un nouvel entraîneur-chef et un nouveau quart-arrière en quelque sorte balayés du revers de la main par leur ancienne formation. Le coordonnateur à l'attaque, Noel Thorpe, avait fait l'objet de sévères critiques à la suite de la performance du club en éliminatoires la saison dernière.
«Noel a peut-être été critiqué, comme Cody Fajardo. Je n'ai probablement pas gagné un concours de popularité quand j'ai embauché Jason Maas, mais je n'ai jamais vu un groupe aussi uni qui pousse dans la même direction», a souligné Maciocia
«Je dirais que tout est possible quand tu as un projet auquel tout le monde adhère et veut faire partie. Tous les messages que nous avions à l'interne, c'était cette histoire qu'on voulait écrire, un chapitre par semaine. Je sais qu'on était les négligés. Je sais que peu de gens croyaient en nous. Je sais aussi que bien des gens doutaient même qu'on puisse participer aux éliminatoires. Mais ce vestiaire ne le savait pas. Les joueurs n'avaient aucune idée de ce qui se disait à l'extérieur de ces quatre murs. Ça prouve que lorsque des gens sont dédiés à une cause et poussent tous dans la même direction, tout est possible dans la vie.»
Fajardo abonde dans le même sens.
«Il y a eu plusieurs signes en cours de route au sein de cette équipe, a-t-il dit. Peu importe à quel point nous connaissions des hauts et des bas, nous avions le même objectif d'aller de l'avant. Je suis très heureux de vivre une autre semaine avec ces gars. Passer une semaine à la Coupe Grey, ça crée des liens très forts.»
«En 27 ans, je n'ai jamais vu ça. J'en ai vu des équipes, a ajouté Maciocia. Je vais participer à ma cinquième Coupe Grey et je ne sais pas à quoi m'attendre la semaine prochaine. Mais je peux dire qu'un groupe comme celui-là, je n'ai jamais, jamais vu ça.»
Où classe-t-il cette saison dans sa carrière?
«Pose-moi la question la semaine prochaine svp!»
Fajardo vivra quant à lui une première finale à titre de quart partant. Il n'a pas manqué de rappeler à ses jeunes coéquipiers qu'ils sont chanceux de vivre pareille expérience aussi tôt.
«Nous avons plusieurs joueurs de première ou deuxième année. Je leur ai dit sur les lignes de côté qu'ils étaient bien chanceux de vivre une Coupe Grey aussi tôt. Il y a plusieurs vétérans qui n'ont jamais participé à la Coupe Grey, dont moi comme partant, alors il y a plusieurs joueurs qui le voulaient très fort.»
Fajardo a également eu une pensée pour les partisans des Alouettes, qui n'ont pas vécu pareil événement depuis la dernière conquête de la coupe Grey, en 2010.
«Je pense que ça représente beaucoup pour nos partisans. Quand j'ai signé ici, ce qu'on me disait c'est que ça ne serait pas comme en Saskatchewan. C'est clair. Mais les partisans ici sont de vrais partisans.
«Cette équipe a tant d'histoire et c'était excitant pour moi quand j'ai signé mon contrat. De me promener dans les corridors et voir les photos des équipes gagnantes de la coupe Grey, c'est fantastique. De pouvoir travailler tous les jours avec une légende comme Anthony Calvillo, qui sait comment aller à la Coupe Grey et la gagner comme quart partant, chaque moment que je passe avec lui, je ne les prends pas pour acquis. J'espère que nos partisans sont fiers de cette équipe. Ils ne nous ont jamais abandonnés, dans les bons comme les mauvais moments. Je suis très reconnaissant envers Coach Maas et Danny de m'avoir amené ici.»