Société

Sept personnes par année meurent en tentant de sauver des gens de la noyade au Canada

Les chercheurs ont constaté que 74 personnes se sont noyées entre janvier 2010 et décembre 2019 après avoir tenté un sauvetage dans l'eau.

Publié

78c0e09334bf7362ad04fce574f55cd4275c408c46d38027f6ac8ac6229c44f4.jpg Des sauveteurs travaillent à la plage Britannia, sur la rivière des Outaouais, à Ottawa, le vendredi 24 juin 2022. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick

Sept personnes meurent en moyenne chaque année au Canada en tentant de sauver une autre personne de la noyade, selon une nouvelle étude.

Les chercheurs ont constaté que 74 personnes se sont noyées entre janvier 2010 et décembre 2019 après avoir tenté un sauvetage dans l'eau.

L'étude a examiné 4535 noyades mortelles survenues au cours de cette période de dix ans et a déterminé que quelqu'un avait tenté de sauver la personne dans plus de la moitié des cas.

La plupart de ces centaines de sauveteurs n'avaient aucune formation en sauvetage, mais risquaient souvent leur vie en tentant d'attraper la personne en train de se noyer.

Tessa Clemens, coautrice de l'étude, affirme que l'intervention d'un sauveteur est essentielle à la survie d'une personne en train de se noyer, mais qu'il est important que les sauveteurs non formés utilisent une méthode sans contact, comme appeler à l'aide ou lancer un gilet de sauvetage, un jouet flottant ou un autre objet flottant auquel la personne peut s'accrocher.

Mme Clemens, chercheuse en prévention de la noyade à la Société de sauvetage de l'Ontario, affirme que de nombreuses tentatives de sauvetage sont le fait de parents qui tentent de sauver leurs enfants.

À VOIR AUSSI | Un nombre inquiétant de noyades au Québec en 2025: l'imprudence de certains nageurs montrée du doigt

Elle exhorte les parents et les personnes qui s'occupent d'eux à éviter de se retrouver dans cette situation en ne quittant jamais leurs enfants des yeux et en restant à portée de main lorsqu'ils sont dans l'eau, ainsi qu'en installant des clôtures autour des piscines résidentielles pour empêcher les enfants d'y accéder sans surveillance.

Mme Clemens affirme que chaque parent devrait savoir nager et que des cours pour adultes, ainsi qu'une formation de base en sauvetage, sont disponibles.

La Société de sauvetage a dévoilé l'étude, initialement publiée dans le BMJ en juin, jeudi.

Nicole Ireland

Nicole Ireland

Journaliste