L'acteur Arnold Schwarzenegger a minimisé, mardi, le scepticisme climatique de l'administration Trump et a apporté son soutien à l'initiative environnementale du Vatican, plaidant que les choix individuels, les réglementations locales et le leadership moral de l'Église catholique étaient bien plus importants pour «mettre fin» au réchauffement climatique.
Schwarzenegger était au Vatican comme tête d'affiche d'une conférence de trois jours sur le climat pour marquer le dixième anniversaire de l'encyclique environnementale historique de 2015 du pape François, «Laudato Si» («Loué sois-tu»).
Ce document, l'un des principaux héritages de François, a fait de la sauvegarde de la création divine un impératif moral urgent et a lancé un vaste mouvement populaire que le pape Léon XIV a pleinement adopté et fait sien.
Schwarzenegger, un ancien gouverneur républicain de la Californie, se consacre à des causes environnementales depuis qu'il a quitté ses fonctions politiques en 2011. Son association, la «Schwarzenegger Climate Initiative», est l'un des soutiens de la conférence du Vatican, qui se tient au centre éducatif environnemental récemment inauguré par le Saint-Siège à Castel Gandolfo, au sud de Rome.
Lors d'une conférence de presse, Schwarzenegger a été interrogé sur les récents propos du président Donald Trump devant l'Assemblée générale des Nations unies, où il a faussement qualifié le changement climatique d'«arnaque».
M. Trump critique depuis longtemps la science climatique et les politiques visant à faciliter la transition mondiale vers les énergies vertes comme l'éolien et le solaire. Son administration a annulé des réglementations historiques, retiré le financement de projets climatiques et renforcé le soutien à la production pétrolière et gazière au nom d'un programme de «domination énergétique américaine».
«N'utilisez pas le gouvernement fédéral comme excuse, a souligné Schwarzenegger lors de la conférence de presse du Vatican. C'est une solution de facilité.»
Il a évoqué ses batailles juridiques contre l'administration Bush concernant la réglementation environnementale californienne lorsqu'il était gouverneur, et une victoire particulière où «nous avons dit "Hasta la vista, baby"», a affirmé Schwarzenegger, citant sa célèbre réplique de «Terminator 2».
Schwarzenegger a ajouté que les choix individuels concernant l'extinction des lumières en quittant une pièce et les politiques publiques en faveur de l'énergie solaire étaient bien plus importants. Avec ses 1,4 milliard d'habitants et ses 400 000 prêtres, l'Église catholique dispose également d'une masse critique de personnes capables de soutenir les initiatives environnementales, a-t-il ajouté.