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Santé et sécurité au travail: l'APTS dénonce le traitement des travailleurs du réseau

Pour les réseaux de la santé et de l'éducation, il permet de «prévoir des dispositions spécifiques pour ces réseaux afin de respecter leur capacité».

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9e430145a5218ca6471812b472bd48de241196d88dd32c828b6013dd1c66b95a.jpg Robert Comeau, président de l'APTS, photographié lors d'une conférence de presse le 7 janvier 2024 à Montéral. (Graham Hughes | La Presse canadienne)

Après la FIQ jeudi, c'était au tour de l'APTS, vendredi, de dénoncer certains aspects du projet de loi omnibus en matière de travail, qui modifie notamment des règles en matière de santé et sécurité au travail.

Les deux grands syndicats dans la santé et les services sociaux ont dénoncé ce qu'ils décrivent comme un «recul majeur» et un «régime de prévention à rabais» pour les travailleurs, dans ces secteurs majoritairement féminins.

Le projet de loi 101, déposé par le ministre du Travail, Jean Boulet, «reporte la date limite à laquelle le gouvernement peut fixer l’entrée en vigueur des dispositions relatives aux mécanismes de prévention et de participation de la Loi sur la santé et la sécurité du travail».

Pour les réseaux de la santé et de l'éducation, il permet de «prévoir des dispositions spécifiques pour ces réseaux afin de respecter leur capacité».

Comparaissant en commission parlementaire, vendredi, le président de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Robert Comeau, a dénoncé le traitement ainsi réservé aux travailleurs dans ces réseaux.

 

«Ce que nous propose le ministre aujourd'hui, c'est d'offrir une protection moindre aux femmes qui travaillent dans les services publics que celle dont bénéficient les hommes du secteur de la  construction et du manufacturier. Est-ce bien ça le legs que veut laisser le ministre du Travail aux milliers de femmes qui offrent des services et prennent soin de la population du Québec?» a lancé M. Comeau.

«Toutes les travailleuses et tous les travailleurs du Québec, sans exception, méritent un régime de prévention solide, équitable et efficace», a ajouté M. Comeau.

Jeudi, c'était la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) qui avait abondé dans le même sens: «en affaiblissant les mécanismes de prévention et en réduisant les protections, le gouvernement expose des centaines de milliers de femmes à des risques accrus (violence, surcharge, troubles physiques et psychosociaux)», avait dénoncé la vice-présidente, Isabelle Groulx.

La FIQ a souligné qu'en 2023, le secteur de la santé et de l'assistance sociale représentait 33,6 % des lésions professionnelles indemnisées au Québec, alors qu'il ne totalise que 13,6 % de l'emploi total. 

Lia Lévesque

Lia Lévesque

Journaliste