Fini, l'eau jaune à Saint-Tite? La Ville lance enfin un appel d'offres pour la construction d’une nouvelle station de traitement des eaux, a indiqué la mairesse Annie Pronovost à Noovo Info jeudi, en marge du dévoilement de la programmation du Festival western.
La dernière fois qu’un tel appel d’offres avait été lancé, c’était il y a plusieurs années, mais les coûts élevés avaient entravé le développement du projet.
«Pour une deuxième fois, on croise nos doigts et on espère que ça va fonctionner», a souhaité la mairesse Pronovost tout haut en entrevue avec Noovo Info. Lors du premier appel d'offres, le gouvernement Legault avait mis un frein au projet parce que les soumissions s'élevaient à 28 millions $, soit 10 millions $ de plus que les coûts prévus initialement. Québec avait alors demandé à la municipalité de «retourner à la table à dessin», se souvient Mme Pronovost.
L'eau n'est pas dangereuse à la consommation à Saint-Tite, mais son apparence et son odeur sont source d’irritants pour les citoyens de Saint-Tite.
C’est «l’enfer» pour la population actuellement, d’après la mairesse.
«Je sais qu’ils sont tannés, l’eau est jaune… C’est pas l’fun, il y a plein d’inconvénients. On a un réseau qui est fait en porcelaine, ça pète de partout.»
«Il faut» que cette fois soit la bonne, dit Mme Pronovost. «C’est un must.»
En cas de succès de l’appel d’offres, les citoyens de Saint-Tite peuvent espérer avoir cette station en 2027, si la première pelletée de terre peut arriver à l’automne 2025, indique la mairesse, sans promettre de date exacte. Les entreprises ont jusqu'au 19 juin pour déposer leur soumission.
Selon le dernier palmarès de la Fondation Rivières, la municipalité mauricienne figurait en 2023 au quatrième rang des villes avec les déversements d’eaux usées les plus intenses du Québec, derrière Huntingdon en Montérégie, Caplan en Gaspésie et Otterburn Park en Montérégie.


