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Ce n’est plus un secret, le port du masque n’est plus obligatoire dans la plupart des lieux publics au Québec depuis le 14 mai. Certaines personnes se disent soulagées, mais il est possible de se questionner quant au sentiment des personnes âgées concernant cette nouvelle, alors qu’elles sont encore à risques de développer des complications si elles contractent la COVID-19.
C’est lors d’un lundi matin nuageux que je me dirigeais vers le centre commercial Place Versailles à l'angle de la Rue Sherbrooke à Montréal et de l'Autoroute 25. Sans vouloir être un vecteur de propagation de clichés âgistes, j’avais la petite intuition que je n’allais pas manquer de témoignages venant de personnes âgée à une telle heure à la Place Versailles.
Pour voir la deuxième partie du reportage de Milik Bélanger-Sévigny, consultez ce lien vers TikTok.
Premier arrêt: un café, en plein milieu du centre commercial, bordé par des kiosques de télécommunications et des magasins qui viennent à peine d’ouvrir. Je m’assois avec, ce qui me semble être, un couple de personnes âgées encore amoureux.
« Je suis content du retrait du port du masque parce que, quand elle enlève son masque, j’ai plus de chance qu’elle veuille m’embrasser » me raconte l’homme en pointant sa femme et en s’esclaffant.
« Sans blague, à 81 ans, je dois faire attention. J’ai déjà eu des problèmes de poumons, j’ai toujours mon masque sur moi » m’explique-t-il. « Lorsque je dois entrer dans un magasin où il y a bin du monde, je mets mon masque !»
Sa femme, visiblement plus enthousiaste de l’annonce de fin du port du masque obligatoire rétorque : « moi, je trouve qu’enlever ça, c’est se sentir normal ; se sentir libre… se sentir libre comme le vent ! »
Pour voir la deuxième partie du reportage de Milik Bélanger-Sévigny, consultez ce lien vers TikTok.
Deuxième arrêt : la foire alimentaire. Désemparé par la quantité impressionnante de personnes en train de dîner, à 10h30, un lundi, je cherche une table ou je pourrais discuter avec des personnes âgées, sans interrompe leur repas.
« Je peux t’aider p’tit gars » me lance un homme aux cheveux blancs qui, visiblement, trouvaient que j’avais l’air mêlé. Je m’assois avec lui et sa nouvelle amoureuse.
« Moi ça ne me dérangeait pas le port du masque » m’explique-t-il avec son masque chirurgical qui dépasse de la poche avant de sa chemise lignée. « S’il faut le remettre un jour, je le remettrai le masque »
À quelques tables plus loin, un homme m’interpelle et me fait part de son grand soulagement du retrait du port du masque obligatoire. « Moi ça m’empêchait de respirer c’t’affaire là » dit-il en arrêtant son tricot. Du tricot, il en faisait depuis qu’il avait 7 ans.
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