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Les étudiants étrangers inscrits dans différents programmes collégiaux et universitaires au Québec seront exemptés de payer certains frais de scolarité à partir de l’automne 2023.
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, était de passage à l’Université du Québec à Rimouski jeudi matin pour en faire l’annonce.
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Québec investit 80 M$ sur quatre ans pour cette mesure qui vise à attirer et retenir les étudiants étrangers dans les régions.
Pour être admissibles, ils doivent être inscrits dans des programmes ciblés par le ministère en raison de la pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans ces secteurs, comme les technologies de l’information, le génie, la santé et les services sociaux, l’éducation et la petite enfance.
Les étudiants doivent être inscrits à temps plein dans des établissements francophones qui se situent à l’extérieur de la région de Montréal. « C’est super important pour moi de régionaliser l’immigration, souligne M. Boulet. Il y a encore trop d’immigrants qui se concentrent à Montréal avec un taux de chômage qui est important alors qu’il y a des besoins criants dans les régions. Partout au Québec, je sens une volonté d’accueillir et les institutions d’enseignement ont besoin de ces étudiants internationaux. »
Ils s’acquitteront des mêmes droits de scolarité que les étudiants québécois à compter de l’automne 2023, et ce jusqu’à leur diplomation. Actuellement, les frais de scolarité au premier cycle universitaire peuvent s’élever à 24 000 $ par année pour un étudiant international, comparativement à environ 3 000 $ pour un étudiant québécois. Au collégial, un étudiant étranger peut s’attendre à payer 17 000 $ alors que les étudiants québécois bénéficient de la gratuité.
«Ça va permettre aux étudiants internationaux de venir à Rimouski, à Trois-Rivières, à Saguenay, répondre à nos besoins. Ils vont pouvoir profiter d’un accompagnement personnel du ministère de l’Immigration pour les aider à s’intégrer dans la communauté» affirme Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.
Le taux de rétention des étudiants internationaux est estimé à 75 % à l’UQAR, selon le recteur, François Deschênes.
Le ministre croit que 2850 étudiants étrangers vont bénéficier du programme dès sa mise en application et que 1200 s’ajouteront dans les années suivantes.