Un record de 12 ambulances ont été retenues à l’hôpital Anna-Laberge de Châteaguay, en raison du manque de civière aux urgences dans la journée de jeudi.
Les ambulanciers ont donc dû attendre jusqu'à que leurs patients soient pris en charge. Toutefois, l'urgence débordait et cela a pris du temps.
«[Jeudi] au courant de la journée à partir de 9h50, des véhicules se sont présentés à l'hôpital», a expliqué Gaétan Dutil, président du syndicat des paramédic et du préhospitalier de la Montérégie. «À force de rétention, des heures et des heures, ils ont ramassé 12 véhicules en rétention, dont un véhicule qui a été retenu pendant cinq heures.»
Selon la direction des communications et affaires publiques CISSS de la Montérégie-Ouest, un total de 14 ambulances sont arrivées à l'hôpital dans un «très court délai», ce qui a causé une congestion.
«Neuf ambulances étaient en attente que les patients soient pris en charge», a-t-on précisé à Noovo Info. «Rapidement, les équipes médicales et cliniques de l'urgence se sont mobilisées pour donner des congés et montrer le plus de patients possibles pour libérer les ambulances dans les meilleurs délais.»
Par conséquent, la moitié du territoire de la Montérégie Ouest s'est retrouvé à découvert. Selon le syndicat, un patient qui avait fait un arrêt cardiorespiratioire a dû attendre 30 minutes avant l'arrivée des services ambulanciers.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle situation se produit. Selon M. Dutil, elle découle du changement de la desserte du territoire effectué il y a un an, à la suite de problèmes survenus aux hôpitaux du Suroît, à Valleyfield, et Anna-Laberge, à Châteauguay.
«Depuis, les patients de Valleyfield sont dirigés vers l’hôpital [Anna-Laberge], ce qui entraîne une surcharge pour cet établissement», a-t-il expliqué.
Alors que les temps d’attente aux urgences partout au Québec font l'objet de vives critiques, une trentaine d’infirmières du CISSS de la Montérégie-Ouest avaient vu leur poste aboli en février dernier. Une centaine de postes vacants ont connu le même sort. La décision avait soulevé la colère, et ce, en plein contexte de pénurie de main-d'oeuvre. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, avait justifié ces coupes en affirmant créer d’autres postes et se doter ainsi de plus de flexibilité.
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