Politique

Québec solidaire relance son Pacte pour soutenir les premiers achats immobiliers

Andrés Fontecilla relance l'un des pans du Pacte solidaire de QS: la divulgation obligatoire des promesses d'achat simultanées sur une même propriété.

Mis à jour

Publié

Le responsable solidaire en matière d'habitation, Andrés Fontecilla Le responsable solidaire en matière d'habitation, Andrés Fontecilla (Jacques Boissinot | La Presse canadienne)

En marge de la manifestation contre le Projet de loi 31 qui avait lieu samedi, le responsable solidaire en matière d'habitation, Andrés Fontecilla, a relancé, par voie de communiqué l'un des pans du Pacte solidaire de QS: la divulgation obligatoire des promesses d'achat simultanées sur une même propriété.

Selon Québec Solidaire (QS), le recul des ventes de résidences au Québec en 2023 est à hauteur de 13%, comparativement à l'année précédente. Un état de fait que M. Fontecilla impute au manque de transparence qui ouvre la porte à la surenchère excessive.

«Ce qu'on vit, c'est une bulle spéculative qui impacte tous les secteurs, a déclaré M. Fontecilla en entrevue à La Presse Canadienne alors qu'il se joignait aux manifestants anti PL31, rassemblés samedi dans l'arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie, à Montréal. Ce qu'on propose aujourd'hui, c'est d'abolir la pratique des offres d'achat à l'aveugle. Ça alimente la bulle spéculative.»

«Les ménages, surtout les jeunes ménages, n'arrivent pas à réunir les ressources financières pour postuler une propriété. Et si elle et si jamais ils ont l'argent pour avoir accès à une propriété, mais ils vont s'endetter terriblement».

Le responsable renchérit en précisant que les ménages s'endettent parfois «sans avoir la capacité de soutenir cet endettement sur le long terme».

M. Fontecilla rappelle qu'un marché n'est équilibré que «lorsqu'on possède toute l'information», d'où sa volonté de remettre au centre des débats la transparence sur les promesses d'achat en ce début de février. «Ce n'est pas la formule magique, ce que nous mettons de l'avant aujourd'hui, mais ça va régler un certain nombre de problèmes, contrôler un tout petit peu plus l'emballement, la surenchère dans le marché immobilier, et ça va contrôler, en quelque sorte mettre des entraves à la bulle spéculative».

 

Le timing est calculé, bien sûr. Le représentant solidaire compte bien profiter du mouvement populaire contre le projet de loi 31 et de la pression du public sur le gouvernement, seul véritable levier restant pour faire passer son projet auprès du gouvernement. «Il faut tordre les bras à la CAQ et l'obliger à prendre des mesures», martèle-t-il.

L'Office de protection du consommateur, qui chapeaute la protection du consommateur dans les cas d'achat immobilier, n'a pas donné réponse à nos sollicitations sur le sujet.

Caroline Chatelard

Caroline Chatelard

Journaliste