Santé

Des postes d’infirmières abolis à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec

En raison d’un déficit budgétaire de 11 milliards $...

Publié

Une dizaine de postes d’infirmières abolis à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec QUENI-COUPURES SANTE

La rigueur budgétaire frappe l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ), qui abolit une dizaine de postes d’infirmières et infirmières auxiliaires. Des unités de chirurgie et d’hémodynamie seront fermées ou réorganisées.

C’est ce qu’a appris le Syndicat interprofessionnel de la santé de l’IUCPQ, mardi après-midi, lors d’une rencontre avec la direction de l’établissement de santé de Sainte-Foy, dans la région de Québec.

En raison d’un déficit budgétaire de 11 milliards $ à résorber, le gouvernement Legault a soumis des directives de compressions budgétaires partout dans l’appareil d’État.

À la demande du ministère de la Santé, l’Hôpital Laval — comme plusieurs continuent de l’appeler — doit donc retrancher maintenant 12 M$ à son budget d’exploitation.

Ainsi, quatre postes d’infirmières (2 postes de jour et 2 postes de jour/nuit) sont abolis à l’unité post-hémodynamie, qui sera dorénavant fermée la nuit.

L’IUCPQ affirme qu’on y remarquait une baisse d’achalandage la nuit et assure que les patients concernés seront pris en charge ailleurs, sans conséquence pour eux.

Par ailleurs, cinq postes d’infirmières auxiliaires (3 postes de jour et 2 postes de soir) sont abolis à la clinique de chirurgie bariatrique et à l’unité de soins post-opératoires.

L’hôpital assure que la «réorganisation» de la clinique bariatrique s’effectue «dans une perspective d’efficience, d’optimisation et de saine gestion, reliées à de nouvelles pratiques».

Pour l’unité de soins post-opératoire, la réorganisation est «particulièrement reliée au taux d’occupation, le soir et les fins de semaine ainsi que les durées de séjour qui ont diminué», justifie-t-on.

Les services de presse de l’IUCPQ assurent que les compressions n’auront aucun impact sur les services aux usagers et que le soutien approprié est offert aux employés touchés.

«Nous sommes sensibles aux répercussions que ces changements peuvent avoir sur la vie quotidienne de nos employés et de leurs familles», a-t-on fait savoir à Noovo Info.

Du côté du Syndicat interprofessionnel de la santé de l’IUCPQ, le président Sébastien Bouchard se désole de ces compressions et prédit qu’elles auront forcément un impact sur le délai d’attente des patients hospitalisés et de ceux qui attendent une intervention chirurgicale dans les spécialités concernées.

Il souligne également que la charge de travail qui se rabattra sur le personnel restant occasionnera des heures supplémentaires, notamment obligatoires, qui viendront annuler une partie des économies escomptées.

Les abolitions de postes entreront en vigueur au cours des prochaines semaines.

À voir dans la vidéo.

Mathieu Boivin

Mathieu Boivin

Vidéojournaliste

Mathieu Boivin

Mathieu Boivin

Vidéojournaliste