Quelques jours avant la fin de la majorité des baux de logement au Québec, près de 2000 ménages ont recours à un service d’aide à la recherche de logement (SARL).
Selon des données de la Société d'habitation du Québec (SHQ), en date du 25 juin 2025, 1989 ménages étaient accompagnés par un service d'aide pour trouver un logement.
De ce nombre, 256 ménages se trouvent en situation de relogement temporaire.
Voyez le reportage d'Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo liée à l'article.
«Donc, ce sont des gens qui ont dû quitter leur logement pour différentes raisons à travers toutes les régions du Québec et pour qui l'accompagnement dans la recherche de logement est intensifié au maximum», a expliqué le directeur des communications de la SHQ.
Sébastien Olivier a précisé que «ces gens sont hébergés soit à l'hôtel, ou chez des proches, mais de façon temporaire».
Il a ajouté que «depuis le début de l'année 2025, 8539 ménages ont demandé de l'aide pour être accompagnés dans leur recherche de logements» et que «74 % de ces dossiers ont été réglés», donc «ils ont trouvé une solution permanente et durable».
Montréal a prévu 3,5 millions $
À Montréal, 283 ménages sont «accompagnés de façon active» pour trouver un logement, toujours selon les données de la SHQ.
«C’est un petit peu plus que l'année dernière», a expliqué jeudi matin le porte-parole administratif de la Ville de Montréal, Philippe Sabourin.
«On sait que le taux d'inoccupation demeure très faible à Montréal, il y a une crise du logement, mais la Ville de Montréal a pris les moyens d'aider ses concitoyens, ne serait-ce qu'en doublant les budgets» pour l'hébergement d'urgence, a fait valoir le porte-parole.
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La Ville a prévu une somme de 3.5 millions $ annuellement pour aider les familles qui ne réussissent pas à trouver un nouveau logement.
«Ce qu'on demande aux gens qui n'ont pas trouvé de logement à ce moment-ci, c'est de prendre contact avec nous. On appelle le 311. On peut avoir du soutien pour la recherche d'un logement, on peut avoir de l'hébergement temporaire, on a la possibilité de faire de l'entreposage et d’accompagner les familles jusqu'à ce que la situation soit stabilisée», a indiqué Philippe Sabourin.
Jeudi matin, le Tribunal administratif du logement a publié un communiqué pour expliquer qu'il répondra aux demandes d'information des locataires le 1er juillet.
«Des techniciens juridiques du service de renseignements téléphonique pourront être joints le 1er juillet de 8 h 30 à 16 h 30. Veuillez noter toutefois que le personnel en poste sera réduit et qu'il n'y aura pas de services offerts aux comptoirs des différents bureaux du Tribunal administratif du logement», peut-on lire dans le communiqué.
Les bureaux du Tribunal seront également ouverts le mercredi 2 juillet aux heures habituelles.
Une hausse des loyers sur plusieurs années
Montréal a connu une importante hausse des prix des loyers sur six ans, de 70,8 %, alors qu’un appartement de deux chambres se louait en moyenne 1130 $ pendant les trois premiers mois de 2019.
La métropole se classe aujourd'hui au 17e rang des régions métropolitaines aux loyers les plus élevés au pays, avec un loyer demandé moyen de 1930 $ pour un logement de deux chambres au premier trimestre, contre 1940 $ à la même période l’an dernier.
À Québec, un appartement de deux chambres se louait en moyenne 1470 $ lors des trois premiers mois de l’année, en hausse par rapport à 1420 $ l’an dernier.
Sherbrooke et Drummondville comptent les loyers demandés les plus bas, respectivement de 1250 $ et 1200 $. Néanmoins, ce montant a pour ainsi dire doublé depuis six ans, alors qu’il était de 660 $ et de 600 $, affichant les plus fortes hausses au pays du premier trimestre de 2019 au premier trimestre de 2025.

