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Cette disposition s’applique aux personnes doublement vaccinées et aux enfants de moins de 12 ans.
La période d’isolement passe de 10 à 5 jours au Québec pour ceux qui ont la COVID-19 et qui sont doublement vaccinés, a annoncé mardi la Direction de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux.
Avant de retourner au travail, ils devront aussi avoir passé 24 heures sans fièvre et avoir vu leurs symptômes régresser suffisamment.
Ils pourront retourner au travail après cinq jours, s’ils y sont aptes, mais en portant un masque de façon continue et en maintenant les autres consignes sanitaires comme la distanciation.
Dans le cadre d’une séance d’information technique, mardi, au retour du congé des Fêtes, la DSP a indiqué se fier ainsi à la science, qui a démontré que la période la plus intense de contagiosité était de deux jours avant l’apparition des symptômes, ainsi que deux à trois jours après l’apparition de ces symptômes.
Cette consigne de réduction de la durée de l’isolement de 10 à 5 jours vaut pour les personnes infectées par la COVID-19 et aussi pour leurs « contacts domiciliaires », soit les parents avec leurs enfants, par exemple.
La Direction de la santé publique justifie la diminution de la durée de l’isolement de 10 à 5 jours par le fait qu’on ne peut « paralyser la société » par manque de policiers, de pompiers, de chauffeurs d’autobus et d’autres travailleurs, en plus des employés dans la santé.
La Direction de la santé publique insiste sur le fait qu’elle suit en cela les procédures qui ont déjà été adoptées par d’autres provinces, comme l’Ontario, la Colombie-Britannique et le Nouveau-Brunswick.
Aussi, devant l’achalandage très élevé aux centres de dépistage, au point où ceux-ci n’arrivent plus à fournir à la tâche, Québec resserre les critères d’admission.
La capacité est de 30 000 tests PCR par jour. Or, la semaine dernière, les autorités ont enregistré 60 000 tests par jour, ce qui est insoutenable, a fait savoir la Direction de la santé publique du ministère.
Aussi, les centres de dépistage ont des problèmes d’approvisionnement avec les réactifs requis pour effectuer les tests.
Pour ces raisons, les centres de dépistage accorderont ainsi la priorité à certaines catégories de personnes, comme les travailleurs de la santé qui ont des contacts avec les patients, les personnes symptomatiques qui travaillent en centres d’hébergement, en foyers de groupe, dans des refuges, dans des établissements correctionnels, ainsi que ceux qui veulent retourner dans des communautés des Premières Nations, Inuits et Métis ou qui y travaillent.
La Direction de la santé publique du ministère recommande à ceux qui ne peuvent plus avoir accès aux centres de dépistage, parce qu’ils ne font pas partie des clientèles prioritaires, de faire appel aux tests de détection antigéniques rapides (TDAR).
Or, il manque aussi de ces tests, à l’heure actuelle. La DSP attend encore d’autres livraisons au mois de janvier. Lorsqu’elle en disposera, elle prévoit d’ailleurs en distribuer dans les écoles et les services de garde, où il y a aussi de grands besoins.
En attendant, ceux qui éprouvent des symptômes de la COVID-19, qui ne peuvent avoir accès à un centre de dépistage ni à des tests rapides, sont invités à se considérer comme des cas de COVID et à s’isoler et se soigner, comme s’ils l’avaient effectivement.
Quand on lui a souligné que des travailleurs faisaient justement la file, parfois pendant des heures, pour être testés dans un centre de dépistage, parce que leur employeur exigeait une telle preuve, la DSP a indiqué qu’une directive serait éventuellement transmise par le ministère du Travail.
Les employeurs vont devoir faire confiance à leurs employés et ne plus exiger de tels tests passés dans les centres de dépistage, parce qu’on ne peut se le permettre pour de simples confirmations, a affirmé la Direction de la santé publique du ministère.
Le Conseil du patronat est satisfait du passage de 10 à 5 jours de l'isolement recommandé. «On souhaite bien évidemment que ça puisse apporter un réel répit aux employeurs qui font des pieds et des mains depuis le début de la pandémie pour pallier aux postes qu'ils ont «à pourvoir dans leurs organisations», espère le président et chef de la direction, Karl Blackburn.
Pour l'épicier Franck Hénot, propriétaire de Bleu Persillé-Intermarché Boyer, c'est bien entendu une mesure qui va aider, mais il est encore un peu perplexe. «Ce qui m'inquiète, moi, comme employeur, c'est le fait que ce soit extrêmement difficile de se faire tester, qu'il y ait très peu de tests disponibles comparativement à ce qu'on voit en France, où on les trouve dans les grandes surfaces.» Il espère pleinement profiter de la diminution de 10 à 5 jours. «L'employé va-t-il chercher trois jours après des tests?»