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Poutine donne la nationalité russe à une Américaine qui accusait Biden d'agression sexuelle

Début 2020, elle avait affirmé que Joe Biden l’avait agressée sexuellement dans un couloir du Congrès.

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Sur cette photo prise le 4 avril 2019, Tara Reade pose pour une photo lors d'une interview avec l'Associated Press à Nevada City, en Californie. Sur cette photo prise le 4 avril 2019, Tara Reade pose pour une photo lors d'une interview avec l'Associated Press à Nevada City, en Californie. (AP Photo)

Tara Reade, une Américaine qui avait durant la campagne électorale de 2020 accusé Joe Biden d’une agression sexuelle remontant aux années 1990, a reçu lundi la nationalité russe, selon un décret signé par le président Vladimir Poutine.

D’après ce texte publié sur le site des informations juridiques officielles, «Mc Cabe Alexandra Tara, née le 26 février 1964», est désormais russe.

Selon la presse américaine, Tara Reade avait changé de nom en 1998 et pris celui d’Alexandra Mc Cabe pour se protéger de son ex-mari, qu’elle accusait de violences conjugales.

Début 2020, elle avait affirmé que Joe Biden, alors candidat à l’élection présidentielle, l’avait agressée sexuellement dans un couloir du Congrès américain en 1993, lorsqu’il était sénateur et qu’elle travaillait pour lui.

L’accusation, catégoriquement démentie par le démocrate, était néanmoins gênante pour sa campagne face au président sortant Donald Trump, lui-même accusé par plusieurs femmes d’agression sexuelle, de harcèlement ou de viol, et revenu au pouvoir en 2025.

Mais des incohérences étaient apparues dans les déclarations de Tara Reade. Aucune trace de la plainte qu’elle disait avoir déposé au Congrès après les faits n’avait par exemple été retrouvée.

En mai 2023, elle avait annoncé son intention de demander un passeport russe lors d’un entretien filmé avec le média d’État Sputnik.

Interviewée depuis Moscou, Tara Reade disait alors qu’elle avait décidé de rester en Russie car elle craignait pour sa sécurité dans son pays.

Mi-juillet 2024, sur X, elle avait annoncé revenir aux États-Unis pour porter plainte contre Joe Biden pour «agression sexuelle», quelques jours avant que ce dernier, fragilisé par un état physique déclinant, ne retire sa candidature à la présidentielle.