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Les écoles du Québec ne sont pas immunisées face à la hausse de la violence armée. Les policiers ont déjà saisi des fusils ou des couteaux dans certaines d'entres elles.
Pour contrer ce phénomène, l'entreprise Detekaction Sécurité de Mirabel propose d'implanter des détecteurs de métaux pour vérifier si les élèves portent des armes blanches ou à feu dans l'établissement.
«Dans les écoles, présentement, on a plusieurs retours. Il y a eu des coups de couteau entre jeunes, des batailles, etc. On s’enligne vers ça», a expliqué Sylvie Poirier, présidente de Detekaction Sécurité.
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Comme à l'aéroport, l'élève devrait passer sous le détecteur de métaux et son sac passerait sous la machine à rayons X.
L'entreprise est sur le point de lancer une campagne de promotion auprès du milieu de l'éducation, qui sera basée sur un «sentiment de sécurité».
Le directeur des opérations, Sébastien Courtois, se dit conscient et compréhensif si certains décident de ne pas aller de l'avant avec le produit.
«On n’est pas naïfs, certains interlocuteurs vont faire plusieurs pas de recul et vont renier cette idée. On le comprend», a-t-il dit.
«[On veut] prévenir le danger pour justement qu’il n’y en aille pas»
Aux États-Unis, 12% des écoles secondaires et des milliers d'écoles primaires se seraient munis d'un détecteur de métal. Mais, est-ce qu’on en a réellement besoin au Québec? L'ex-enquêteur du Service de police de la Ville de Montréal, Stéphane Wall, a un doute.
«Il y a des armes blanches et des armes à feu qui circulent dans les écoles. Est-ce que le produit arrive au bon moment? Là, j’ai un doute», a-t-il soutenu en entrevue. «Dans un contexte de gang de rue ou d’intimidation à l’école avec une arme blanche ou à feu, normalement ce n’est pas utilisé à l’intérieur de l’école. Ça sera utilisé autour de l’école.»
«Ça pourrait améliorer la sécurité, mais de dire que ça va régler le problème de violence, je ne suis pas sûre», a dit une citoyenne interrogée par Noovo Info.
«Avec le contrôle des armes qu’on a au Canada, je ne pense pas que ce soit une mesure nécessaire.»
Contactés par Noovo Info, plusieurs centres de services scolaires affirment de ne pas utiliser pour l’instant ces outils, mais ne sont pas fermée à l'idée. Certains mentionnent qu’en contexte de pénurie de main d’œuvre, ça pourrait amplifier le problème parce qu'il faudrait embaucher du personnel.