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Plus d'une centaine d'arrestations au Canada pour exploitation d'enfants en ligne

Au total, 1132 appareils électroniques ont été saisis, selon la GRC.

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Des membres de la Gendarmerie royale du Canada, de la Police provinciale de l'Ontario, de la Sûreté du Québec et des services de police régionaux de Peel et de Durham participent à une conférence de presse à Ottawa, le mercredi 5 mars 2025. Des membres de la Gendarmerie royale du Canada, de la Police provinciale de l'Ontario, de la Sûreté du Québec et des services de police régionaux de Peel et de Durham participent à une conférence de presse à Ottawa, le mercredi 5 mars 2025. (Adrian Wyld | La Presse canadienne)

La police affirme avoir procédé à plus d'une centaine d'arrestations et porté plus de 300 accusations dans le cadre d’une importante opération nationale visant à lutter contre l’exploitation des enfants en ligne.

Des représentants de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et d’autres corps policiers, dont la Sûreté du Québec et la Police provinciale de l’Ontario, ont fait le point mercredi sur cette vaste opération visant à lutter contre l’exploitation sexuelle d’enfants en ligne.

L’inspecteur Matthieu Girard, du Centre national de coordination contre l’exploitation des enfants de la GRC, a déclaré en conférence de presse que la récente opération, connue sous le nom de «Projet Steel», avait permis d’identifier des dizaines de victimes et de protéger 37 enfants.

Au total, 1132 appareils électroniques ont été saisis, selon la GRC. Les accusations portées jusqu’à présent comprennent la production, la possession, la distribution et l’accès à de la pornographie juvénile.

M. Girard souligne que ce bilan est préliminaire et que des centaines d’enquêtes sont toujours en cours.

Il a déclaré que la protection des enfants nécessite une approche conjointe impliquant les forces de l’ordre, les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les entreprises technologiques qui travaillent de concert.

«La sensibilisation du public joue également un rôle essentiel dans la protection des enfants, car elle réduit la stigmatisation et augmente la probabilité de signalement aux autorités», a-t-il ajouté.

Le «Projet Steel» a réuni 63 partenaires des forces de l'ordre de partout au Canada. 

M. Girard a félicité les policiers pour avoir accompli le «travail très difficile» d'enquête sur l'exploitation. 

«Chaque jour, le personnel policier de tout le Canada travaille dur pour aider les enfants», a-t-il affirmé. 

L'enquêteur Andrew Ullock, de l'unité de lutte contre l'exploitation des enfants sur Internet de la police régionale de Peel, a amené Harley, une chienne labrador retriever de quatre ans, entraînée à flairer les cellulaires, les ordinateurs, les clés USB et les petites cartes numériques. 

«Tout ce qui peut stocker des données, elle peut le détecter à l'odeur», a expliqué M. Ullock. 

Une fois que la police a terminé de fouiller les locaux à la recherche d'appareils numériques susceptibles de contenir des images d'exploitation d'enfants, c'est au tour de Harley de chercher. 

«Il est important de ne pas oublier d'appareils, car des appareils oubliés signifient des preuves manquées, et des preuves manquées peuvent également signifier une victime manquée que nous aurions eu la possibilité d'identifier autrement», a indiqué M. Ullock. 

Au cours des deux dernières années, Harley a trouvé des appareils que les enquêteurs avaient manqués dans environ 60 % des perquisitions menées en vertu d'un mandat, a-t-il précisé. 

Harley fournit également un soutien émotionnel nécessaire. 

«Ceux d'entre nous qui travaillent dans ce domaine de l'exploitation des enfants sur Internet, nous sommes tous vulnérables au traumatisme par procuration, a indiqué M. Ullock. Donc, avoir un chien, un compagnon, une collègue comme Harley, qui est dans notre bureau tous les jours, elle a le contrôle total du bureau — elle nous allège la charge, elle améliore l'ambiance.»

— Avec des informations de Catherine Morrison

Jim Bronskill

Jim Bronskill

Journaliste