La police londonienne a annoncé dimanche que 532 personnes avaient été arrêtées la veille lors d'un rassemblement d'un groupe propalestinien. Les partisans du groupe, récemment déclaré comme une organisation terroriste, ont intentionnellement enfreint la loi afin de tester la capacité du gouvernement à faire respecter son interdiction.
La police a publié ces chiffres actualisés alors que des manifestants exigeant la libération immédiate des otages israéliens encore à Gaza organisaient leur propre marche dans le centre de Londres dimanche après-midi.
La grande majorité des personnes arrêtées samedi l'ont été pour avoir brandi des pancartes affichant leur soutien au groupe Palestine Action. La police a actualisé ses chiffres antérieurs et a indiqué que 522 personnes avaient été arrêtées pour avoir soutenu une organisation interdite, en violation des lois antiterroristes. Dix autres personnes ont été arrêtées pour divers chefs d'accusation, notamment d'agression et d'obstruction à la police.
Les sympathisants de Palestine Action ont organisé cette manifestation pour affirmer leur conviction que le gouvernement restreint illégalement la liberté d'expression en interdisant une organisation d'action directe qui conteste ses politiques. Yvette Cooper, ministre de l'Intérieur chargée du maintien de l'ordre en Grande-Bretagne, a rejeté cette affirmation, affirmant que le groupe avait été interdit en raison d'attentats violents, entraînant des blessures graves et d'importants dégâts matériels.
«Nous protégeons farouchement le droit de manifester, mais il s'agit d'une chose très différente du soutien affiché à une organisation spécifique, restreinte et interdite, a soutenu Mme Cooper dans un communiqué. Beaucoup ignorent peut-être encore la réalité de cette organisation, mais les constatations sont très claires: il ne s'agit pas d'une organisation non violente».
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La police a publié ces informations sur la manifestation de Palestine Action après que des photos de manifestants âgés emmenés par des policiers ont fait la une des journaux du dimanche.
L'une d'elles était La Pethick, une psychothérapeute retraitée de 89 ans, qui a raconté au Times of London être soutenue per ses cinq petits-enfants. «On nous prive de notre droit de manifester pacifiquement», a-t-elle déclaré.
Près de la moitié des personnes arrêtées avaient plus de 60 ans, selon les chiffres publiés par les forces de l'ordre. La police a déclaré que le processus de décision concernant l'inculpation des personnes arrêtées risque de prendre des semaines; le temps que les agents du commandement antiterroriste constituent les dossiers et sollicitent l'approbation des procureurs, et dans certains cas du procureur général.
Le Parlement a voté l'interdiction de Palestine Action après que des militants ont fait irruption dans une base de la Royal Air Force et endommagé deux avions ravitailleurs pour protester contre le soutien britannique à la guerre à Gaza. Palestine Action avait précédemment ciblé des entreprises de défense israéliennes et d'autres sites en Grande-Bretagne qu'ils soupçonnent d'avoir des liens avec l'armée israélienne.
Les partisans de Palestine Action contestent l'interdiction devant les tribunaux, arguant que le gouvernement a violé les lois relatives aux droits de la personne en déclarant le groupe organisation terroriste.