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Une «immense déception».
L’usine PACCAR de Sainte-Thérèse met à pied 300 employés, a confirmé Noovo Info.
Unifor Québec, qui représente les employés de l’usine, a dit accueillir la nouvelle avec une «immense déception», dans un courriel transmis mercredi en fin d’avant-midi. Le syndicat attribue cette nouvelle vague de mises à pied à la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis et réclame une directive claire du gouvernement du Québec pour favoriser l'achat local.
La production de camion passera de 46 à 18 par jour et la production pour les États-Unis se terminera le 3 novembre.
Cette décision de PACCAR intervient quelques jours avant l'entrée en vigueur d'une taxe de 25% imposée sur les importations de poids lourds aux États-Unis.
«Cet épisode constitue un signal d’alarme: il faut immédiatement une stratégie concertée pour aider PACCAR à traverser la tempête. Si l’usine de Sainte-Thérèse perd ses ventes aux États-Unis, il faut tout faire en notre pouvoir pour regarnir son carnet de commandes avec des clients d’ici», affirme Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor.
Le syndicat demande au gouvernement québécois de stimuler l'achat local des sociétés d'État et «d’appeler tous les autres paliers de gouvernement du Canada à faire de même».
Il s'agit de la troisième vague de coupures en moins d'un an chez l'usine. En décembre 2024, 250 travailleurs avaient perdu leur emploi, avant que le scénario ne se répète pour 175 employés en juillet dernier.
Unifor dit espérer que Québec et PACCAR trouveront un terrain d'entente pour «limiter les impacts pour les travailleuses et travailleurs».
«Nous sommes prêts à travailler avec PACCAR, les gouvernements et nos partenaires économiques pour maintenir la production ici. Mais il faut passer à l’action sans délai, car chaque emploi perdu fragilise un peu plus notre avenir industriel.»
Paccar est un constructeur américain de camions dont le siège social est installé dans l’État de Washington. Les travailleurs de l'usine de Sainte-Thérèse sont responsables de la fabrication des camions Peterbilt et Kenworth.
La ministre de l’Économie, Christine Fréchette, a dit avoir rencontré des dirigeants de Paccar. Elle affirme que l’entreprise lui a indiqué son intention de trouver des débouchés aux États-Unis.
«Ce que j’entends de l’entreprise, c’est qu’ils veulent développer des produits pour le marché canadien, a-t-elle raconté en mêlée de presse mercredi. Il faut le saluer parce qu'on demande justement aux entreprises de développer le marché canadien et de s'adapter à cette nouvelle réalité qui, on l'espère, est temporaire.»
Quant à lui, le ministre des Finances, Eric Girard ne considère pas qu’on assistait à la fin de l’usine des Laurentides.
«Il y a 1000 employés, on parle d’une réduction de 300, a-t-il précisé. Ce n’est pas la fin. Il y a une expertise qui est là et il y a des gens qui y travaillent.»
Avec de l'information de La Presse canadienne