Que ce soit avec son groupe Black Sabbath dans les années 1970 ou en solo, Ozzy Osbourne a laissé une marque indélébile sur le rock – et même d’autres genres – pendant son iconique carrière.
Comme la discographie compte au total 32 albums enregistrés en studio en combinant ses carrières en solo et avec Black Sabbath, il y aurait beaucoup de matériel à écouter pour cerner toute l’œuvre du «Prince of Darkness» (ou Prince des Ténèbres), mais s’il n’y avait que cinq chansons à écouter pour dire adieu à la légende du heavy métal britannique, décédée mardi, voici celles que vous devriez inclure à votre liste de lecture.
Iron Man – avec Black Sabbath (album Paranoid, 1970)
Selon ce qu’a indiqué le guitariste Tony Iommi dans un livre autobiographique publié en 2012, Ozzy Osbourne et Black Sabbath ont enregistré leur premier album, Black Sabbath, en 12 heures, à Londres en 1969. Malgré une réception médiatique mitigée, l’album a vite fait de grimper dans les classements d’albums nationaux et internationaux après sa parution en 1970.
Ce succès instantané a mis la table la même année pour la sortie du deuxième album de Black Sabbath, Paranoid, soit l’un des plus grands albums de tous les temps et vendu en près de 10 millions de copies partout dans le monde.
L’album comporte la mythique chanson Iron Man, avec laquelle sont jetées les bases du métal tel qu’on le connaît aujourd’hui – et plus encore. Le rappeur Kanye West (Hell of a Life), le duo électro Daft Punk (The Brainwasher) et le les Red Hot Chili Peppers (Salute to Kareem) sont parmi les nombreux artistes qui ont échantillonné cet hymne rock dans leur œuvre.
Même en n’étant pas un fan de métal, on reconnaît immédiatement la mélodie d’Iron Man, le plus grand succès de l’album. À la voix grinçante et un peu fausse d’Ozzy Osbourne se collent les lourdes lignes de guitares et de batterie.
Paranoid – avec Black Sabbath (album Paranoid, 1970)
Autre pépite géante de l’album Paranoid : la chanson éponyme, premier single de l’opus. Le morceau est lui aussi un des plus grands hits rock de tous les temps.
Interrogez n’importe quel guitariste de votre entourage: on vous confirmera que le riff principal de Paranoid, un peu comme celui d’Iron Man, est un des plus faciles à apprendre en apprivoisant l’instrument et sonne excessivement lourd lorsque gratté sur une guitare électrique crachant à travers la distorsion d’un amplificateur.
En 2023, la revue spécialisée Rolling Stone inclut Paranoid dans son top 500 des plus grandes chansons de l’histoire de la musique.
«Can you help me occupy my brain?», «peux-tu m’aider à m’occuper l’esprit», demande Ozzy dans la pièce.
Crazy Train (album Blizzard of Ozz, 1980)
Son esprit, Ozzy Osbourne l’occupait avec l’alcool et la drogue. Le groupe Black Sabbath l’expulse à cause de ces abus en 1979.
Pas de band? Pas de problème.
Osbourne lance sa carrière en solo, et ça commence tempête avec l’album Blizzard of Oz. Crazy Train, l’un des deux singles de l’album avec Mr. Crowley, ne connaîtra pas un succès exactement instantané, mais deviendra quand même un classique du rock dans les années suivantes et contribuera hors de tous doute à la légende d’Ozzy, qui aura vendu plus de 100 millions d’albums à son nom et à celui de Black Sabbath jusqu’à sa mort.
Les paroles de Crazy Train traitent de la Guerre froide de l’époque, mais impossible, en rétrospective, d’y voir un parallèle avec le train de vie d’Ozzy Osbourne.
I'm goin' off the rails on a crazy train
No More Tears (album No More Tears, 1991)
On se transporte dans les années 1990 – ce qui montre que lea Prince of Darkness jette de l’ombre sur de nombreuses générations. C’est la sortie de No More Tears, et la chanson du même nom devient le premier single de l’œuvre.
Parmi les musiciens collaborateurs de No More Tears, un retrouve le guitariste virtuose Zakk Wylde.
Le tempo est plus lent, mais l’ambiance est lourde dans No More Tears, avec son rythme aux impacts puissants réparti sur 7 min 24 s – une durée anormalement longue pour un single.
Mama I’m Coming Home (album No More Tears, 1991)
Toujours sur No More Tears paraît Mama I’m Coming Home, une ballade rock qui montre le côté (légèrement) plus doux d’Ozzy Osbourne.
Il n’y a peut-être pas de place pour le Prince of Darkness au paradis. Quelle sera sa maison après sa mort, au moments où ses fans du monde entier lui disent adieu?
I've seen your face a thousand times Everyday we've been apart And I don't care about the sunshine, yeah 'Cause mama, mama, I'm coming home I'm coming home, I'm coming home I'm coming home
