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«Je ne sais pas ce qui va se passer.»
La communauté jamaïcaine de Montréal s'inquiète pour ses proches restés au pays alors que l'ouragan Melissa a causé des ravages.
Avril Scarlette est l'une de ces personnes. Elle raconte qu'elle a passé la journée collée à son téléphone, essayant désespérément de joindre sa famille en Jamaïque.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Mais je n'ai pas réussi à la joindre. Alors encore une fois, je croise les doigts et j'espère que tout ira bien», dit-elle. Mme Scarlette a reçu des nouvelles de sa famille pour la dernière fois lundi, après que sa sœur aux États-Unis leur a parlé.
Scarlette a une sœur plus jeune en Jamaïque, ainsi que plusieurs nièces et neveux. Elle craint que leur maison ne soit pas assez solide pour résister à l'ouragan.
«Rien qu'en regardant la télévision, je me suis dit: "Oh, non!" À un moment donné, je me suis mise à pleurer. Mon île a disparu», a-t-elle confié.
Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), cet ouragan de catégorie 5 devait être accompagné de vents puissants pouvant atteindre 300 km/h et de fortes précipitations.
Il s'agit de la pire tempête qui ait jamais frappé l'île de la Jamaïque.
L'ouragan Melissa a causé des décès dans les Caraïbes, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine.
Selon un expert, les changements climatiques rendent ces types de tempêtes catastrophiques plus fréquents.
«L'océan étant plus chaud chaque année, l'ouragan sera de plus en plus dévastateur», a expliqué Yannick Hémond, professeur de géographie à l'Université du Québec à Montréal (UQAM).
M. Hémond estime que cette tempête est pire que l'ouragan Katrina.
Au Canada, les membres de la diaspora jamaïcaine organisent des opérations de secours et collectent des fournitures à envoyer.
«Il peut s'agir de fournitures médicales, de fauteuils roulants, de produits d'hygiène, de comprimés de purification de l'eau, de tout ce dont nous avons une liste complète que nous avons préparée et sur laquelle nous travaillons, en commençant à collecter ces articles», a lancé Lisa Rutty, membre élue du Global Jamaica Diaspora Council for Canada (Conseil mondial de la diaspora jamaïcaine pour le Canada).
Mme Rutty précise que les fournitures seront envoyées en Jamaïque dès qu'il sera possible de le faire en toute sécurité.
Quant à Mme Scarlette, elle dit que pour l'instant, tout ce qu'elle peut faire, c'est attendre.
«Je ne sais pas ce qui va se passer.»
- Avec de l'information de l'Associated Press