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L'ouragan Melissa, qui a atteint le record de 1935 de l'ouragan le plus intense au moment de toucher terre, a causé de nombreux dégâts sur son passage dans les Caraïbes, notamment à Cuba et en Jamaïque.
Mardi, la Jamaïque a été frappée de plein fouet par l'ouragan avec des vents soutenus se rapprochant des 300 km/h.
Des bâtiments et des routes ont été fortement endommagés. Le premier ministre, Andrew Holmes, a affirmé que l'île était une «zone sinistrée».
La dévastation provoquée par le passage de l’ouragan Melissa atteint des «niveaux jamais vus» en Jamaïque, a déclaré mercredi un responsable de l’ONU sur place.
«De ce que nous savons pour l’instant, il y a eu une destruction immense, sans précédent des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d’énergie», a déclaré depuis Kingston par vidéo Dennis Zulu, coordinateur pour l’ONU dans plusieurs pays des Caraïbes, dont la Jamaïque. «Des gens sont dans des abris à travers le pays et pour le moment, nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant.»
Saint Elizabeth, paroisse située dans le sud-ouest de l'île peuplée par 150 000 personnes et «grenier à blé» de la Jamaïque a été submergée, selon Desmond McKenzie, élu local, lors d'une conférence de presse. À Saint Catherine, au centre de la Jamaïque, la rivière Rio Cobre est sortie de son lit et les vents puissants ont arraché des clôtures et toits, selon un photographe de l'AFP.
Kingston, la capitale, a été relativement épargnée, selon Mathue Tapper, un habitant de 31 ans. «J'ai l'impression que le pire est passé», a-t-il confié à l'AFP, disant toutefois être très inquiet pour les zones rurales.
D'ailleurs, les autorités avaient appelé la population à faire preuve de vigilance vis-à-vis des crocodiles, qui du fait des inondations pourraient être une menace.
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Poursuivant sa route, l'ouragan Melissa a frappé Cuba tôt mercredi matin avec des des vents dépassant les 200 km/h, provoquant des glissements de terrain et des inondations dans plusieurs villes.
Les rues de Santiago de Cuba, à l’est de l’île, ont été inondées, jonchées de débris divers, des arbres sont à terre comme des poteaux électriques, selon des journalistes de l’AFP sur place. À El Cobre, les secours tentaient de secourir 17 personnes bloquées par la montée des eaux et un glissement de terrain, selon les médias d’État.
Selon le site d’information officiel Cubadebate, «les eaux descendent en emportant tout sur leur passage» dans la chaîne montagneuse de la Sierra Maestra. Dans plusieurs autres communautés de la région, de vastes zones de basse altitude «sont inondées, mais l’obscurité et les limitations de mouvement empêchent de déterminer s’il y a des pertes».
Les autorités cubaines ont fait état de 735 000 personnes évacuées, notamment dans les provinces orientales de Santiago de Cuba, Holguín et Guantánamo. Elles ont déclaré «l’état d’alerte» dans six provinces de l’est de l’île.
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Notons que l'ouragan Melissa a dépassé le typhon Ragasa, qui a frappé l'Asie de l'Est en septembre, considéré jusqu'ici comme le plus violent de 2025, avec des vents culminant à 267 km/h, et une pression minimale de 910 mb.
Au moins 25 personnes sont mortes durant le passage de l'ouragan. On en rapporte trois en Jamaïque, une en République dominicaine, trois au Panama et au moins 20, dont 10 enfants, en Haïti où des recherches de disparus sont en cours.
Avec des informations de l'Agence France-Presse