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Les ennuis se poursuivent pour le fabricant suédois de batteries.
Les ennuis financiers de l'entreprise suédoise Northvolt ont entrainé l'élimination de 1600 emplois, a-t-on confirmé lundi.
«Northvolt présente aujourd'hui un périmètre d'opérations révisé en Suède afin de s'assurer que ses ressources sont concentrées sur l'accélération de la production dans la fabrication de cellules à grande échelle à Northvolt Ett. Ces mesures devraient entraîner le licenciement d'environ 1600 employés de Northvolt, répartis entre Skellefteå (1000 postes), Västerås (400 postes) et Stockholm (200 postes). Tous les licenciements font l'objet de négociations syndicales en cours», souligne l'entreprise suédoise dans un communiqué de presse.
On rapportait début septembre que le fabricant suédois de batteries se retrouvait dans l’obligation de modérer sérieusement ses ambitions et réajuster son plan stratégique pour réduire ses coûts.
L’entreprise avait toutefois assuré qu’elle «maintenait ses engagements» pour la construction des trois autres grands projets, dont une usine de cellules sur la Rive-Sud de Montréal.
Voyez l’intervention de lundi de Jean-François Poudrier au Noovo Info 17 dans la vidéo ci-haut.
«Le redimensionnement des opérations est essentiel pour assurer la durabilité des opérations et des coûts. Pour y parvenir, une réduction des effectifs d'environ 20 % au niveau mondial et de 25 % en Suède est nécessaire», ajoute-t-on dans la communication diffusée lundi.
Peter Carlsson, directeur général chez Northvolt, souligne que les décisions qui ont provoqué 1600 licenciements sont «nécessaires» afin de «s'adapter aux réalités actuelles et permettre le succès à long terme de Northvolt.»
Les difficultés financières de Northvolt ont entraîné des débats à l'Assemblée nationale la semaine dernière au sujet des blocs d'énergie qui lui ont été réservés pour sa future usine qui doit être construite à Saint-Basile-le-Grand et McMasterville, en Montérégie.
La forme et l'échéancier du projet de 7 milliards $, dans lequel Québec et Ottawa se sont engagés à investir 2,4 milliards $, pourraient devoir être revus en raison des nouvelles orientations stratégiques de Northvolt, qui sont de prioriser la fabrication de cellules de batteries aux activités liées aux cathodes.
Initialement, l'usine québécoise devait comporter trois volets, soit la fabrication de cellules, de cathodes et le recyclage de batteries. Plus d'informations sur l'avenir du projet sont attendues au courant de l'automne.
Le cabinet de la ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, a tempéré la nouvelle évoquant un «ralentissement mondial qui touche la filière batterie.»
«Northvolt nous assure que le projet au Québec n’est pas affecté par ses annonces. Nous sommes en contact constant avec l’entreprise», ajoute-t-on.
Du côté de Québec solidaire (QS), on demande «d'arrêter de gaspiller l'argent. «Je demande au premier ministre de ne plus mettre un sou dans Northvolt avant de tout perdre. La CAQ a déjà injecté 700 millions $ d’argent public dans ce projet qui a de l'eau dans le gaz et qui inquiète de plus en plus la population», a mentionné d'Haroun Bouazzi, responsable solidaire en matière d’Énergie.
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Pascal Paradis, député péquiste de Jean-Talon et porte-parole en matière d'énergie, a réagi lundi à l'annonce des suppressions d'emplois chez Northvolt dans une publication sur X en affirmant que «ça va prendre de la transparence du gouvernement Legault alors que ce n'est pas ce qu'on a eu dans les dernières semaines».
«Va-t-il enfin admettre que plus de 700 M$ de l'argent des Québécois sont en jeu? Quelles clauses de protection ont-elles été négociées pour protéger les Québécois si ça tourne mal?», s'interroge-t-il.
Pascal Paradis, député péquiste de Jean-Talon et porte-parole en matière d'énergie, a réagi lundi à l'annonce des suppressions d'emplois chez Northvolt dans une publication sur X en affirmant que «ça va prendre de la transparence du gouvernement Legault alors que ce n'est pas ce qu'on a eu dans les dernières semaines».
«Va-t-il enfin admettre que plus de 700 M$ de l'argent des Québécois sont en jeu? Quelles clauses de protection ont-elles été négociées pour protéger les Québécois si ça tourne mal?», s'interroge-t-il.
Avec des informations de la Presse canadienne