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Netflix a annoncé mardi que les utilisateurs américains, français et d'une centaine d'autres pays devraient désormais payer un supplément pour partager leurs codes d'accès au service avec des personnes non membres de leur foyer.
Netflix a annoncé mardi que les utilisateurs américains, français et d'une centaine d'autres pays devraient désormais payer un supplément pour partager leurs codes d'accès au service avec des personnes non membres de leur foyer, dans le cadre de sa stratégie pour diversifier ses revenus.
Le vétéran du streaming teste depuis un an cette nouvelle formule, et l'a déjà mise en place au Canada notamment, après une année 2022 difficile, marquée par des pertes d'abonnés au premier semestre, avant de rebondir au second.
«Plus de 100 millions de foyers partagent leur compte, ce qui affecte notre capacité à investir dans de grands films et séries télévisées», a souligné Netflix en février dans un communiqué.
Les prix varient en fonction des pays: les ménages américains vont désormais devoir payer près de 8 dollars en plus par mois pour autoriser un invité à utiliser leur compte.
En France, ce sera 6 euros mensuels, comme en Espagne mais au lieu de 4 euros au Portugal, deux pays où la mesure a déjà été instaurée.
«Votre compte Netflix est pour vous et pour les personnes qui vivent avec vous, c'est-à-dire votre foyer», indique un email de la plateforme qui doit être envoyé mardi à tous les abonnés concernés.
Le message indique les deux solutions possibles pour ceux qui partagent déjà leurs identifiants: ils peuvent ajouter un abonné supplémentaire en payant le supplément, ou transférer le profil d'une personne extérieure au foyer. Celle-ci devra souscrire à son propre abonnement mais conservera ainsi ses préférences.
Le groupe californien rappelle aussi que les abonnés continuent de pouvoir regarder leurs programmes quand ils sont en déplacement.
Netflix, qui compte plus de 232 millions d'abonnés, a ajouté fin 2022 un abonnement moins cher avec publicité, après des années de réticence. Il représente désormais près de 5 millions d'utilisateurs actifs mensuels, selon l'entreprise.
La stratégie de restriction du partage de mots de passe avait, elle, pris du retard.
Mais les tests et déploiements en Amérique latine et plus récemment au Canada ont été concluants, d'après Greg Peters, le co-directeur général de la société.
«Au début, il y a des annulations. Et puis les personnes qui se servaient d'identifiants empruntés créent leurs propres comptes et ajoutent des profils, et nous regagnons du terrain en termes d'abonnements et de revenus», a-t-il assuré lors d'une conférence aux analystes en avril.