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La semaine dernière, la Writers Guild of America a déclenché sa grève, après que les négociations avec Motion Picture and Television Producers eurent échoué.
La grève des scénaristes américains affecte aussi les productions canadiennes, alors que de nombreux tournages d'Hollywood sont réalisés au Canada, comme «The Boys» de Prime Video, à Toronto, et «Une affaire personnelle» de Netflix, à Vancouver.
La semaine dernière, la Writers Guild of America a déclenché sa grève, après que les négociations avec Motion Picture and Television Producers eurent échoué sur une myriade de questions complexes, notamment la rémunération et les niveaux de dotation.
Patti Henderson, costumière à Vancouver, note une chute précipitée des tournages qui emploient des équipes locales.
La décision de la semaine dernière de la Writers Guild of America de laisser tomber leurs stylos pour les panneaux de piquetage a suscité une incertitude immédiate sur le statut des productions américaines actuelles et à venir tournées au Canada, Henderson notant une chute précipitée des tournages à Vancouver qui emploient des équipes locales.
«Il n'y a littéralement rien sur notre liste de productions à venir, si vous voulez. Et cela fait vraiment mal à beaucoup de gens ici», dit-elle, notant que la situation est particulièrement difficile pour les jeunes qui commencent leur carrière.
Le Bureau du cinéma de Vancouver signale une baisse du nombre de demandes de permis de tournage, alors que celui de Toronto voit moins d'activités de repérage.
«Les productions ont été plus lentes et plus prudentes quant au feu vert ou au déclenchement de la production, au démarrage de la production, car elles ne savaient pas si elles seraient ou non perturbées par la grève», explique la commissaire au cinéma de Toronto, Marguerite Pigott.
Au moins «une grande production» a été mise sur pause depuis le débrayage du 2 mai, a-t-elle dit, ne révélant rien sur le projet, si ce n'est qu'il «a employé beaucoup, beaucoup de personnes au fil du temps».
Le commissaire au cinéma de Vancouver, Geoff Teoli, estime que les demandes de permis au cours des 90 derniers jours ont chuté de 40 à 50 % par rapport à la même période l'an dernier.
Il ajoute que la baisse n'est pas limitée à Vancouver ou uniquement due à la grève, suggérant qu'elle fait partie d'un changement plus large sur le marché mondial alors que les diffuseurs et les producteurs repensent la façon dont ils créent du contenu international.
Il remarque pour l'instant peu d'impact à Vancouver, car la plupart des productions américaines déjà en cours peuvent continuer avec des scripts déjà achevés qui ne nécessitent pas le travail d'un scénariste. Mais «plus la grève dure, plus le risque est qu'ils manquent de matériel dont ils ont besoin pour continuer».
Victoria Shen, de la Writers Guild of Canada (WGC), affirme qu'aucune production ne s'est arrêtée et que les membres de la guilde canadienne – dont beaucoup ont une double adhésion à la WGA et à la WGC – n'ont pas le droit d'accepter de travail visé par la grève. Les membres de la WGA qui résident aux États-Unis ne sont pas non plus autorisés à travailler sur une émission canadienne pendant que le différend se poursuit.
Pendant ce temps, d'autres conflits de travail pourraient bientôt survenir, alors que la Directors Guild of America et le syndicat américain des artistes interprètes, connu sous le nom de SAG-AFTRA, ont tous deux des contrats qui expirent le 30 juin.
Un rapport économique de la Canadian Media Producers Association publié la semaine dernière a révélé que les productions provenant de l'étranger – dont presque toutes émanent des États-Unis – ont dépensé 6,7 milliards $ en tournages canadiens et ont impliqué 141 140 emplois entre le 1er avril 2021 et le 31 mars 2022.