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Benyamin Netanyahou soumet le nom de Donald Trump pour le prix Nobel de la paix

«Il forge la paix en ce moment même, pays après pays», a affirmé M. Netanyahou.

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Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'exprime lors d'une réunion avec le président Donald Trump dans la Blue Room de la Maison-Blanche, le lundi 7 juillet 2025, à Washington. (Alex Brandon | Associated Press)

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé au président Donald Trump qu'il soumettait son nom au prix Nobel de la paix, alors que les deux hommes célébraient lundi le triomphe de leurs récentes frappes contre les installations nucléaires iraniennes, saluant la guerre de 12 jours comme un succès absolu.

Les deux dirigeants ont dîné avec leurs principaux conseillers à la Maison-Blanche afin de souligner le succès de l'opération et de discuter des efforts visant à faire avancer une proposition de cessez-le-feu de 60 jours qui doit mettre fin au conflit à Gaza.

«Il forge la paix en ce moment même, pays après pays», a affirmé M. Netanyahou en remettant à M. Trump une lettre de nomination qu'il doit envoyer au comité Nobel.

Lors d'un échange devant les journalistes avant le début du repas, les deux dirigeants ont exprimé leur optimisme quant à l'avènement d'une nouvelle ère au Moyen-Orient.

«Je pense que la situation va se stabiliser au Moyen-Orient», a soutenu M. Trump. «Et ils nous respectent, tout comme ils respectent Israël.»

M. Trump a clairement indiqué qu'après la guerre de 12 jours entre Israël et l'Iran, il souhaitait une fin rapide du conflit à Gaza. La rencontre entre M. Trump et Netanyahou pourrait donner un nouvel élan à la proposition américaine de cessez-le-feu, actuellement en discussion entre Israël et le Hamas.

«La priorité absolue du président actuellement au Moyen-Orient est de mettre fin à la guerre à Gaza et de restituer tous les otages», a souligné Karoline Leavitt, attachée de presse de la Maison-Blanche, avant le repas privé des dirigeants.

Avant son départ pour Washington dimanche, M. Netanyahou a salué la coopération avec les États-Unis, qui a permis une «immense victoire sur notre ennemi commun». Il a exprimé une opinion positive sur un cessez-le-feu à Gaza, affirmant qu'il travaillait «à la conclusion de l'accord en cours de discussion, selon les conditions convenues».

Le premier ministre israélien a rencontré lundi l'envoyé spécial Steve Witkoff et le secrétaire d'État Marco Rubio avant son repas avec le président Trump. M. Netanyahou doit rencontrer mardi le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson.

Situation changeante

Les responsables de la Maison-Blanche exhortent Israël et le Hamas à conclure rapidement un nouvel accord de cessez-le-feu, qui entraînerait une pause de 60 jours dans les combats, permettrait l'acheminement d'aide humanitaire à Gaza et la libération d'au moins une partie des 50 otages restants détenus sur le territoire, dont 20 seraient encore en vie.

Mme Leavitt a annoncé lundi que M. Witkoff se rendrait cette semaine à Doha, au Qatar, pour des négociations sur le cessez-le-feu et la libération des otages.

La question de savoir si ce cessez-le-feu mettra fin à la guerre reste en suspens. Le Hamas s'est déclaré prêt à libérer tous les otages en échange de la fin de la guerre et du retrait total d'Israël de Gaza. M. Netanyahou maintient pour sa part que la guerre prendra fin une fois que le Hamas se sera rendu, désarmé et sera parti en exil – ce qu'il refuse de faire.

Des manifestants, dont des membres des familles des otages, se sont rassemblés devant le Capitole américain avant la réunion des dirigeants pour exiger la libération de tous les otages restants, quel que soit l'accord.

«Nous ne pouvons accepter un accord de libération partielle», a déclaré Ilan Dalal, père de Guy Gilboa-Dalal. Un accord partiel signifierait que certains otages resteraient plus longtemps dans les tunnels, ce qui équivaudrait à une condamnation à mort.»

Le président Trump fait pression sur Israël et le Hamas pour qu'ils mettent un terme au conflit, qui a fait plus de 57 000 morts palestiniens, ravagé Gaza, aggravé l'isolement international d'Israël et écarté les espoirs de résolution du conflit plus large entre Israël et le peuple palestiniens.

Mais les détails précis de l'accord, et sa capacité à mettre fin à la guerre restent flous. Dans les jours précédant la visite de M. Netanyahou, M. Trump semblait minimiser les chances d'une avancée décisive.

Interrogé vendredi sur sa confiance dans la conclusion d'un accord de cessez-le-feu, le président américain a déclaré aux journalistes: «Je suis très optimiste, mais vous savez, cela change de jour en jour.»

Dimanche soir, il a semblé revoir ses attentes à la baisse, déclarant aux journalistes qu'il pensait qu'un accord concernant les otages restants serait conclu la semaine prochaine.