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Pour s'attaquer aux problèmes d'insalubrité dans les logements, la Ville prévoit d'intensifier les inspections.
La Ville de Montréal a dévoilé son plan mercredi afin de réduire l'insalubrité dans les logements et de mieux protéger les locataires, en lançant son projet Propriétaire responsable.
Pour s'attaquer aux problèmes d'insalubrité dans les logements, la Ville prévoit d'augmenter des inspections préventives et ciblées. C'est ce que contient le premier volet de Propriétaire responsable. Les premiers bâtiments visés seront ceux qui n’ont pas été construits ou rénovés récemment, qui se situent dans des secteurs vulnérables au plan socio-économique ou qui présentent un cumul de plaintes, dit-on.
«Avec un plus grand nombre d’inspections, une approche proactive de la Ville et la diffusion publique de l’état des bâtiments, on se donne des moyens concrets pour accélérer la remise aux normes des bâtiments et mieux protéger les locataires.»
Une phase pilote ciblant près de 90 bâtiments de 100 logements sera complétée ce printemps. Par la suite, la Ville fera des vérifications pour les bâtiments comportant six logements et plus. D'ailleurs si les normes ne sont pas respectées, les inspecteurs pourront émettre des amendes allant jusqu'à 20 000$.
Voyez le reportage d'Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo ci-contre.
NOUVEAU
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) March 27, 2024
Valérie Plante promet 10 000 inspections de logements en 2024 pour s’attaquer à l’insalubrité
Par le passé, autour de 3000/an, dit @Val_Plante
Amendes jusqu’à 20 000$@NoovoInfo #polqc #logement pic.twitter.com/qg3YUkMtYD
On compte également informer davantage la population sur leurs droits à l'aide de dépliants et de cartes de ressources lors des inspections. Des agents de liaison communautaires seront également présents.
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Dans le deuxième du Propriétaire responsable, la Ville de Montréal s'engage à publier les résultats des inspections sur son site web. Ainsi, les locataires pourront vérifier la salubrité de leur logement.
«Propriétaire responsable poursuit son objectif de responsabiliser les propriétaires à entretenir leurs logements adéquatement. Nous ajoutons des ressources pour nous assurer qu’ils respectent ces nouvelles dispositions. Et nous donnons les moyens à la population de contester des hausses de loyers trop élevées ou des augmentations jugées abusives en consultant les informations sur les loyers en ligne», a souligné Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif et responsable de l’habitation, de la stratégie immobilière, de l’évaluation foncière et des affaires juridiques.
Cette année, l'administration Plante souhaite atteindre ces cibles en effectuant 10 000 inspections, renforcer l’utilisation d’outils coercitifs pour inciter les propriétaires à réaliser les travaux requis ainsi que réduire le délai de résolution des non-conformités et harmoniser les pratiques d’inspection.
Malgré tout, l'opposition municipale n'est pas impressionnée par les mesures annoncées et en réclame davantage.
«Même avec les inspecteurs qui ont été ajoutés au courant de l'année, ça va nous prendre 60 ans à la Ville de Montréal pour uniquement venir inspecter les extérieurs des bâtiments de six logements et plus. [...] C'est complètement inacceptable», a lancé Julien Hénault-Ratelle, conseiller de la Ville de l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et membre Ensemble Montréal.
Enfin, le troisième volet de Propriétaire responsable a pour but de protéger les droits des locataires avec un registre des loyers. La Ville a octroyé 30 000$ à l'organisme Vivre en Ville pour bonifier son outil de registre des loyers. Actuellement, les loyers de près de 20 000 logements sont recensés sur la plateforme. Ainsi, cela permettra d'ajouter environ 2500 inscriptions supplémentaires.
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La Ville souhaite que cet outil prenne de l’ampleur et que cela soit notamment un exemple pour la mise sur pied d’un Registre national des loyers.
«On aurait préféré un registre des loyers national. La crise du logement n'est pas juste à Montréal, mais partout au Québec. En attendant que ça se passe, on compte sur l'organisme Vivre en Ville», a expliqué Mme Plante.
«Grâce à son leadership, la Ville ouvre la voie à une mise à l'échelle nationale de la solution, au bénéfice de tous les citoyens et de toutes les citoyennes, en allégeant la bureaucratie et en réduisant les inefficacités», a renchéri Adam Mongrain, Directeur – Habitation chez Vivre en Ville.