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« On loue, on déplace, on construit…on navigue carrément de mesures temporaires en mesures temporaires. La ville-centre n’est pas là pour nous aider à ramer. Nos résidents et résidentes se sentent laissés à eux-mêmes. Le temps de réaction aux demandes
Les élus d'Ensemble Montréal à Pierrefonds-Roxboro, L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève et Ahuntsic-Cartierville demandent à la Ville de Montréal de dédier des sommes à la prévention des inondations. Les maires, Dimitrios Jim Beis, Stéphane Côté et Effie Giannou, veulent également que des échéanciers soient identifiés dans le budget et dans le programme décennal d'immobilisation 2024-2033.
Les élus affirment que les arrondissements sont «à bout de souffle financièrement» et «épuisés de naviguer de mesures temporaires en mesures temporaires».
«Malgré la belle entraide dont les citoyens, les bénévoles et les employés cols bleus et cols blancs ont fait preuve, je sors encore une fois de la gestion des crues printanières avec un goût amer de manque de leadership de la part de l’administration. Cette année encore, nous avons dû piger dans nos ressources en raison du manque de soutien de la part de la ville-centre pour des mesures permanentes», a affirmé Dimitrios Jim Beis, maire de l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro, dans un communiqué acheminé aux médias.
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On souligne que plus d'un demi-million de dollars ont été investis à Pierrefonds-Roxboro par l’arrondissement depuis 2018 pour des mesures de prévention afin d’affronter les crues printanières alors que du côté de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, une vingtaine de pompes ont été louées au printemps 2023 pour une facture totalisant plusieurs centaines de milliers de dollars.
«On loue, on déplace, on construit…on navigue carrément de mesures temporaires en mesures temporaires. La ville-centre n’est pas là pour nous aider à ramer. Nos résidents et résidentes se sentent laissés à eux-mêmes. Le temps de réaction aux demandes urgentes de terrain n'est pas adéquat et même dangereux. Ça ne peut plus fonctionner comme ça», de dire Stéphane Côté, maire de l’arrondissement de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève.
On réclame des mesures de prévention et de mitigation permanentes comme des digues et l'achat de lots situés en zone inondable. Ensemble Montréal affirme que les demandes déposées jusqu'à maintenant ont été refusées par la Ville de Montréal ou «qu'elles sont restées lettre morte».
Les élus(es) d'Ensemble Montréal qualifient par ailleurs de «poudre aux yeux» l'investissement de 16 millions de dollars sur huit ans de la Ville de Montréal qui est actuellement sur la table pour la réhabilitation et le développement des digues.
«Il s’agit davantage de poudre aux yeux considérant que le rehaussement d’une digue coûte environ cinq millions de dollars. C’est sans compter que cette aide n’arrivera pas avant 2025», souligne-t-on dans le communiqué.
Ensemble Montréal réclame également un assouplissement du Plan particulier d’intervention de la Ville de Montréal afin qu’il puisse être adapté à la réalité de chaque arrondissement.
«À L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, par exemple, le quota de sacs de sable a été atteint en plein milieu de la crise. Il aura fallu insister pour que les ressources débloquent», explique-t-on.
Les élus(es) d'Ensemble Montréal aimeraient également que des équipes de déploiement rapides soient formées au sein du Centre de coordination de la Ville de Montréal (CCMU). «Cela permettrait à la fois de remédier aux délais auxquels les arrondissements riverains sont confrontés pour recevoir de l’aide et au manque d’information auxquels se sont heurtés certains résidents, notamment dans Ahuntsic-Cartierville», plaide-t-on.
Résumé des demandes d’Ensemble Montréal pour affronter les crues printanières :