Politique

Mark Carney participe à l'appel de la «Coalition des volontaires» sur l'Ukraine

La déclaration du bureau du PM n'indiquait pas si M. Carney participerait aux discussions de lundi.

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Ursula van der Leyen, commissaire européenne, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky apparaissent à l'écran lors d'une visioconférence avec le président français Emmanuel Macron dans le cadre de la «coalition des volontaires», le dimanche 17 ao... Ursula van der Leyen, commissaire européenne, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky apparaissent à l'écran lors d'une visioconférence avec le président français Emmanuel Macron dans le cadre de la «coalition des volontaires», le dimanche 17 août 2025, au fort de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas, dans le sud de la France. (Philippe Magoni/Associated Press via Pool)

L'Ukraine et ses alliés ont tenu dimanche une réunion virtuelle, alors que le président Volodymyr Zelensky se prépare à une réunion à enjeux élevés qui aura lieu lundi avec le président américain Donald Trump, qui vient de conclure sa dernière tentative de négociation de paix avec le président russe Vladimir Poutine.

Le cabinet du premier ministre Mark Carney a indiqué avoir participé à l'appel avec la «Coalition des volontaires», un groupe de nations qui se sont entendues pour soutenir l'Ukraine dans sa défense contre l'invasion russe. La déclaration n'indiquait pas si M. Carney participerait aux discussions de lundi.

«Le premier ministre s'est joint aux autres membres de la Coalition pour saluer le leadership du président Trump, qui donne l'occasion de mettre fin à la guerre illégale de la Russie en Ukraine, ainsi que l'ouverture des États-Unis à offrir des garanties de sécurité afin de compléter les efforts de la Coalition en vue de la paix et de la sécurité à long terme de l'Ukraine et de l'Europe.», a indiqué le cabinet dans un communiqué.

M. Trump, qui est sorti sans accord de sa dernière tentative de négociation de paix avec le président russe Vladimir Poutine, vendredi en Alaska, a laissé entendre sur les réseaux sociaux que la situation était en train de changer.

«D'importants progrès concernant la Russie. Restez à l'écoute!» a écrit le président américain dimanche, sur son réseau social Truth Social.

M. Trump doit recevoir M. Zelensky lundi à Washington. Ils seront aussi accompagnés des dirigeants européens et du secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte.

Un membre de l'administration Trump a indiqué à CNN que M. Poutine avait accepté que les États-Unis et leurs alliés européens offrent à l'Ukraine une garantie de sécurité semblable à la défense collective de l'OTAN dans le cadre d'un accord mettant fin à la guerre.

Steve Witkoff, qui a participé aux discussions de vendredi sur une base militaire en Alaska, a noté que cette concession de la part des Russes marquait un changement.

Il n'a pas fourni beaucoup de détails sur le fonctionnement d'un tel arrangement.

L'article 5 de l'accord de défense collective de l'OTAN stipule qu'une attaque contre l'un de ses 31 États membres constitue une attaque contre tous. Cet article n'a été invoqué qu'une seule fois en 70 ans d'histoire du groupe, après les attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis.

L'Ukraine essaie depuis des années de rejoindre l'OTAN. En 2023, les membres de l'alliance ont convenu d'une voie d'adhésion dès que les conditions seraient jugées appropriées, ce qui, selon de nombreux experts, ne pourra se concrétiser que lorsque le pays ne sera plus en guerre avec la Russie.

Cependant, le président Poutine s'est toujours opposé à l'adhésion de l'Ukraine à l'alliance. Ces derniers mois, M. Trump et son administration ont indiqué qu'ils ne pensaient pas que l'adhésion à l'OTAN puisse être à l'ordre du jour des négociations.

M. Witkoff a décrit la garantie de sécurité acceptée par M. Poutine comme une «protection du type de l'article 5» et a déclaré que cet article était l'une des raisons principales pour lesquelles l'Ukraine souhaitait adhérer à l'OTAN.

M. Zelensky et ses alliés européens ont affirmé qu'une garantie de sécurité devait faire partie intégrante de tout accord de paix. 

«On ne connaît pas encore les détails de son fonctionnement, ni le rôle des États-Unis et de l'Europe, ni les actions que l'UE peut mener. Or, c'est notre mission principale: nous avons besoin d'une garantie de sécurité qui fonctionne concrètement, comme l'article 5 de l'OTAN», a expliqué M. Zelensky aux journalistes dimanche à Bruxelles.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'exprimant à Bruxelles aux côtés de M. Zelensky, s'est réjouie de la nouvelle en provenance de la Maison-Blanche.

«Nous saluons la volonté du président Trump de contribuer aux garanties de sécurité pour l'Ukraine, telles que celles prévues par l'article 5, et la "Coalition des volontaires", dont fait partie l'Union européenne, est prête à apporter sa contribution», a-t-elle déclaré.

— Avec des informations de l'Associated Press.