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Le président sortant Emmanuel Macron est en première position des sondages pour remporter l’élection présidentielle du dimanche 24 avril. Cependant, cette avance sur Marine Le Pen dépend du taux de participation chez les Français.
Ce texte est une traduction d’un texte de CTV News.
Une victoire de M. Macron — qui pourrait entraîner d’importantes conséquences sur l’avenir de l’Europe et l’effort de guerre en Ukraine — ferait de lui le premier président français à remporter un second mandat successivement depuis les 20 dernières années.
Tous les derniers résultats des sondages indiquent que l’homme de 44 ans gagnera son pari. Cependant, les marges de victoire varient entre 6 et 15 pointes, selon le sondage. Cette élection devrait également attirer un faible nombre d’électeurs aux urnes, toujours selon les sondages.
Les résidents des territoires français à l’extérieur de l’Hexagone, notamment dans les Antilles et sur les côtes de la Guinée française, ont pu inscrire leur vote ce samedi.
De retour sur le continent européen, une scène a été érigée sous la tour Eiffel où M. Macron devrait s’adresser à la foule dans la victoire ou la défaite.
Lors du premier tour, dix autres candidats ont été éliminés. Les votes des partisans de ces dernières pourraient faire pencher la balance pour M. Macron ou Mme Le Pen.
Cette décision sera particulièrement difficile pour les électeurs de gauche qui n'appuient pas le président sortant, mais qui ne souhaitent pas non plus voir une candidate de droite monter au pouvoir.
D’ailleurs, M. Macron a lancé de nombreux messages aux gauchistes.
«Pensez aux citoyens anglais quelques heures avant le Brexit ou aux électeurs aux États-Unis avant l’élection de Donald Trump: ‘je ne vais pas voter, mon vote est inutile’. Je peux vous dire qu’ils ont regretté le jour qui a suivi», a prévenu le président français sur les ondes de France 5.
«Si vous voulez empêcher l’inimaginable… faites-le pour vous», a-t-il ajouté.
Les deux rivaux se sont affrontés lors d’un débat final, mercredi dernier.
M. Macron a argumenté que le prêt que le parti de Mme Le Pen a reçu en 2014 d’une banque de la République tchèque en 2014 rend la candidate incapable de gérer la situation en Ukraine. Il a également dit que de bannir les femmes musulmanes de porter un voile en public comme le voudrait Mme Le Pen pourrait entraîner une «guerre civile» dans le pays de l’Europe ayant la plus grande population musulmane de l’Europe de l’Ouest.
Dans son discours de victoire en 2017, M. Macron avait promis «qu’il allait tout faire» durant son mandat de cinq ans pour que les Français «n’aient plus à voter dans les extrêmes».
Cinq ans plus tard, cette promesse n’a pas été tenue. Mme Le Pen a consolidé sa place sur la scène politique française après avoir changé sa marque de commerce en une qui est moins extrémiste.
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Cette fois, elle a dirigé sa campagne pour plaire aux électeurs ayant de la difficulté avec la hausse des prix alimentaires et énergétiques dans le contexte de la guerre en Ukraine. La candidate de 53 ans dit vouloir réduire le coût de la vie.
Elle a également profité de son dernier discours de campagne pour s’attaquer à son rival.
«Je ne mentionnerai même pas les enjeux d’immigration ou de sécurité dans lesquels, je crois, que tous les Français peuvent voir les échecs des politiques de Macron. Ces résultats en économie sont aussi catastrophiques», a-t-elle soutenu.
Sur ce sujet, M. Macron a promis de rendre l’économie française plus indépendante, toute en protégeant le filet social. Il a également mentionné vouloir encourager une Europe plus forte.
Avec les informations des journalistes de l’Associated Press Catherine Gaschka et Jeffrey Schaeffer.