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L'ONU dit stop aux «représailles» américaines contre les institutions internationales

Le Haut-Commissaire a demandé le retrait des sanctions contre les quatre magistrats visés par l’annonce de Trump.

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Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), Volker Turk, s'exprime lors d'une conférence de presse à Colombo, au Sri Lanka, le jeudi 26 juin 2025. Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), Volker Turk, s'exprime lors d'une conférence de presse à Colombo, au Sri Lanka, le jeudi 26 juin 2025. (AP Photo)

«L’intensification incessante des représailles des États-Unis contre les institutions internationales et leur personnel doit cesser», a exhorté jeudi Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, au lendemain de nouvelles sanctions contre des membres de la Cour pénale internationale.

Il a appelé les autres États à faire en sorte que ces sanctions ne puissent être concrètement appliquées et à «intensifier leurs efforts pour défendre les institutions qu’ils ont créées pour promouvoir et protéger les droits de l’homme et l’état de droit», selon un communiqué.

Les États-Unis ont annoncé mercredi de nouvelles sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), qu’ils accusent de «politisation». Ces sanctions visent quatre magistrats, dont un juge français. Elles viennent après des mesures similaires contre des magistrats et le procureur de la CPI, respectivement en juin et février.

«Sanctionner des juges et des procureurs au niveau national, régional ou international pour avoir accompli leur mandat conformément aux normes du droit international constitue une attaque contre l’État de droit et corrompt la justice», a accusé le chef des droits humains de l’ONU.

Le Haut-Commissaire a demandé le retrait des sanctions contre les quatre magistrats visés par l’annonce américaine de mercredi (deux juges et deux procureurs adjoints), ainsi celles visant déjà quatre autres juges et le procureur de la CPI, Karim Khan, précédemment nommés.

Il a aussi réclamé que soient levées les sanctions visant la Rapporteuse spéciale désignée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies sur la situation dans les Territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese.