Bianca Fernandez a manifesté clairement son appui envers sa soeur et son père, mercredi, en lien avec les événements de la veille à l'Omnium Banque Nationale. Leylah Annie Fernandez a sans doute apprécié ce geste de solidarité, mais elle veut maintenant regarder vers l'avenir.
Environ 24 heures après sa douloureuse élimination en simple, Leylah Annie s'est de nouveau inclinée, cette fois en double en compagnie de sa soeur cadette Bianca, en deux manches de 6-4, 6-2 contre les Italiennes Jasmine Paolini et Sara Errani mercredi après-midi sur le court Rogers.
Contrairement à mardi, cependant, Leylah Annie avait le coeur léger lorsqu'elle s'est présentée à la conférence de presse. Accompagnée de sa soeur, elle souriait et elle est même arrivée avec une collation que, visiblement, elle savourait pleinement.
«La sensation est incroyable de pouvoir partager le court avec Bianca. On parlait après la match du fait que l'on ne s'était pas vues depuis novembre. C'était pas mal 'cool' d'avoir pu jouer ensemble devant nos partisans», a d'abord déclaré Leylah Annie.
«On était un peu rouillées, mais la connexion est toujours forte. Il y a eu quelques points où on était capables de jouer sans même communiquer. Et je savais exactement ce qu'elle pensait, donc c'est cool de vivre ça», a ajouté l'aînée.
Mardi, Leylah Annie n'avait pas caché sa frustration d'avoir dû jouer en après-midi après avoir gagné le tournoi de Washington dimanche.
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Aussi, dans un texte publié mardi sur le site internet de Radio-Canada, Jorge Fernandez, qui est son père et son entraîneur, a demandé des excuses de la part de la WTA et de la directrice de l'Omnium Banque Nationale, Valérie Tétreault en lien avec la gestion de l'horaire de mardi.
Quand un journaliste a voulu savoir où en était le dossier, Bianca a réagi sans perdre une seconde.
«Je suis complètement d'accord avec ma soeur et mon père», a-t-elle lancé. Puis, elle a réalisé que la question ne s'adressait pas à elle. La confusion a semé le fou rire chez les deux soeurs.
«C'est du passé, maintenant on doit seulement se concentrer dans le présent et le futur, dans les prochains tournois», a déclaré Leylah Annie, sans élaborer sur la demande d'excuses.
«Je suis quand même un peu déçue que le tournoi, ici, à Montréal, ait fini très, très tôt. Comme je le disais, ce qui est arrivé dans les derniers, c'est dans le passé. Maintenant, c'est de regarder vers l'avant, de continuer à travailler et de se préparer pour Cincinnati.»
Admises au tournoi en double à l'aide d'un laissez-passer des organisateurs, les deux Québécoises n'affrontaient pas les dernières venues.
Paolini et Errani se partagent le sixième rang du classement de la WTA en double et elles occupent la position de têtes de série numéro un. En guise de comparaison, l'aînée des soeurs Fernandez pointe au 41e rang en double et Bianca, au 189e échelon.
Malgré cet écart au classement, les deux Québécoises ont rivalisé coup pour coup avec leurs adversaires en première moitié du set initial. Elles ont même créé la première chance de bris, au quatrième jeu, à laquelle Paolini et Errani ont résisté.
La deuxième moitié du set a été marquée par trois bris consécutifs entre les septième et neuvième jeux, dont deux par les Italiennes, qui ont ainsi pris une avance de 5-4 avant de boucler la manche au service de Paolini, en 37 minutes.
Paolini et Errani ont pris le contrôle de la deuxième manche avec un bris lors du troisième jeu et un autre quatre jeux plus tard, chaque fois alors que Bianca était au service.
Un revers trop long de Leylah Annie sur un retour de service d'Errani est venu mettre fin au match.
Pendant ce temps, sur un court extérieur, la vedette montante Victoria Mboko et sa compatriote canadienne Kayla Cross ont baissé pavillon 6-3, 7-6 (0) contre le duo formé de la Taïwanaise Chan Hao-Ching et la Chinoise Jiang Xinyu.
Plus tard mercredi, l'Ottavienne Gabriela Dabrowski et sa partenaire néo-zélandaise Erin Routliffe ont été éliminées face au tandem formé des Américaines Sofia Kenin et Caroline Dolehide 7-6 (5), 3-6 (10-7)
Dabrowski et Routliffe étaient les deuxièmes têtes de série du double.

