Début du contenu principal.
Elle a témoigné qu'elle avait eu l'impression de «lire son propre traumatisme sexuel» en lisant la plainte.
L'ex-petite amie de Sean «Diddy» Combs a confié au magnat de la musique avoir pleuré pendant trois jours après avoir lu la plainte déposée contre lui en 2023 par l'artiste R&B Casandra «Cassie» Ventura.
Cette plainte décrivait des centaines de séances sexuelles marathons sous l'emprise de drogues avec Combs et d'autres hommes comme des «rencontres horribles».
L'ex-petite amie, connue au tribunal sous le pseudonyme de Jane, a témoigné lundi qu'elle avait eu l'impression de «lire son propre traumatisme sexuel» en lisant la plainte, qui a été réglée en une journée pour 20 millions $ US.
Elle a lu à voix haute devant le tribunal fédéral de Manhattan un texto qu'elle avait envoyé à Combs trois jours après le dépôt de la plainte en novembre 2023. Elle y expliquait avoir pleuré pendant trois jours et avoir eu des nausées.
Elle a précisé que trois pages de la plainte, traitant de ce que Cassie qualifiait de «freak-offs» et de ce que Jane qualifiait de «nuits d'hôtel», reprenaient son expérience avec le fondateur de Bad Boy Entertainment: «mot pour mot, exactement ce que j'ai vécu».
La procureure adjointe Maurene Comey a évoqué le sujet de la plainte alors que Jane témoignait pour la troisième fois sur ses expériences avec Combs pendant plus de trois ans, jusqu'à son arrestation en septembre dernier.
Cassie avait témoigné quatre jours plus tôt lors du procès, affirmant qu'elle participait aux performances sexuelles hebdomadaires, Combs regardant ou filmant principalement ses activités sexuelles avec des travailleurs du sexe masculins, lors de séances qui duraient souvent plusieurs jours.
Cassie a fréquenté Combs pendant près de 11 ans, jusqu'en 2018.
L'accusé a plaidé non coupable des accusations de trafic sexuel et de complot en vue d'extorsion, qui pourraient le condamner à une peine de prison allant de 15 ans à la perpétuité s'il est reconnu coupable.
Avant d'évoquer la plainte de Cassie lundi, Me Comey a demandé à Jane si elle avait protesté contre la façon dont Combs la traitait dans les semaines précédant l'action en justice de Cassie.
Elle a lu à voix haute au jury des centaines de textos échangés avec Combs, dont certains dans lesquels elle se plaignait qu'il semblait la forcer à avoir des relations sexuelles en menaçant de lui confisquer sa maison de Los Angeles. Il avait commencé à payer la résidence des mois plus tôt.
À voir aussi: Des images de P. Diddy qui attaque son ex-compagne sont rendues publiques
Elle l'a supplié de reconnaître les dommages que ces marathons sexuels lui causaient, écrivant: «Je ne suis pas un animal».
Le témoignage de Jane devait occuper l'essentiel de la cinquième semaine du procès, alors que les procureurs s'approchent de la fin de la présentation de leurs preuves, avant que la défense n'ait son tour.
Comme lors de ses deux jours précédents à la barre la semaine dernière, Jane s'est montrée émue et a pleuré brièvement lundi, mais elle est restée globalement calme en évoquant son expérience avec un homme qu'elle disait aimer.
Elle a reconnu avoir passé en revue certaines des séances sexuelles avec les procureurs avant de commencer son témoignage jeudi dernier. Maurene Comey lui a demandé ce qu'elle y voyait.
«Je me suis vue», a-t-elle répondu, avant d'ajouter: «suivant un schéma».
Elle a ajouté que, «sur la plupart de ces enregistrements, c'était comme si c'était la même chose, encore et encore».
Jane a raconté qu'après avoir exprimé ses frustrations et son désir de n'avoir que des relations sexuelles avec Combs, leurs disputes verbales se résolvaient parfois lorsqu'il disait tout ce qu'elle voulait entendre et promettait de passer du temps avec elle sans «nuit d'hôtel».
Puis, a-t-elle dit, en voyant la plainte de Cassie «j'ai failli m'évanouir».