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L'ex-politicien André Boisclair, qui avait écopé de deux ans moins un jour de prison et d’une probation de deux ans après sa libération, a obtenu la libération conditionnelle.
La Commission des libérations conditionnelles a rendu cette décision lundi.
En juillet 2022, l'ancien chef du Parti québécois avait plaidé coupable à un chef d’accusation d’agression sexuelle avec l’aide d’un tiers envers une première victime et à un chef d’accusation d’agression sexuelle à l’endroit d’une deuxième victime.
En novembre, la Commission lui avait refusé une libération au sixième de sa peine, estimant qu'il représentait un «risque inacceptable» de récidive.
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Maintenant qu'André Boisclair est rendu au tiers de cette peine, les commissaires ont changé d'avis, jugeant cette fois que la protection du public n'est pas compromise par une libération qui permet de favoriser sa réinsertion sociale.
Se basant sur les évaluations du psychiatre et du sexologue de l'agresseur, la Commission note qu'il a été «en mesure de reprendre avec ces professionnels (ses) suivis thérapeutiques à partir de la détention».
Des proches ont également soumis des témoignages faisant état de changements de comportement chez M. Boisclair.
De compétence provinciale, la sentence en prison avait été rendue par le juge Pierre Labelle et avait été suggérée par la défense et la Couronne en juin 2022.
«Les gestes posés par le délinquant sont hautement répréhensibles. S'attaquer ainsi à des personnes blesse le plus profond de leur intégrité et de leur dignité», avait déclaré le magistrat en rendant sentence. Bien que les crimes commis par l'ex-politicien ne soient pas «un abus de confiance tel que défini au Code criminel», le juge Labelle n'en croit pas moins que l'impact de ses gestes à leur endroit «amène le tribunal à considérer en premier lieu le facteur de dénonciation et de dissuasion»
«Ça envoie le message que ce sont des gestes graves et qui sont punis à la hauteur de leur gravité», avait dit le procureur de la Couronne, Me Jérôme Laflamme en sortant de l'audience en juillet 2022.
Les deux victimes, dont l'identité est protégée par un interdit de publication, avaient livré des témoignages émouvants, le 20 juin 2022, au palais de justice de Montréal, à la suite du plaidoyer de culpabilité de M. Boisclair. Dans les deux cas, il s'agissait de jeunes hommes qui vouaient tous deux un grand respect, voire une admiration, à l'ex-chef péquiste et ancien ministre, aujourd'hui âgé de 56 ans.
-Avec les informations de Sabrina Rivet pour Noovo Info et La Presse canadienne