Le Québec n'offre plus de vaccins COVID-19 gratuits pour tous.
Le directeur de la santé publique, le Dr Luc Boileau, a déclaré à CTV News que les vaccins seraient toujours offerts gratuitement aux groupes à haut risque, notamment aux personnes immunodéprimées, aux personnes âgées de 65 ans et plus, aux travailleurs de la santé et aux femmes enceintes.
Ce texte est une traduction d’un article de CTV News.
Tous les autres devront soit attendre la fin de la campagne de hiérarchisation, soit payer de leur poche.
Selon l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires, les doses coûteront entre 150 et 180 $.
M. Boileau a expliqué que le gouvernement ne recommandait plus la vaccination pour tous, car la population a développé une certaine immunité collective au cours des cinq dernières années.
Par ailleurs, le Québec ne reçoit plus de doses gratuites d'Ottawa, ce qui oblige le gouvernement à prévoir le nombre de doses dont il a besoin, rapporte M. Boileau.
Nicholas Brousseau, expert en immunisation à l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), estime que cette décision est conforme aux recommandations de santé publique.
Il précise que la population vulnérable visée par la campagne de vaccination est celle qui risque d'être hospitalisée à la suite d'une infection par le virus COVID.
Ils représentent encore près de la moitié de la population, dit-il.
«Mais aujourd'hui, les jeunes en bonne santé ont un risque très très faible de contracter une infection grave, et il est donc logique de cibler les personnes les plus à risque pour ce programme», a expliqué M. Brousseau à CTV News.
Il souligne que les jeunes souffrant de maladies chroniques, telles que le diabète, les maladies cardiaques ou le VIH, peuvent bénéficier du vaccin et que le défi consistera à les informer.
Mais Paul Brunet, défenseur des droits des patients, estime que certaines personnes peuvent être vulnérables sans le savoir, ou avoir des proches à haut risque, et qu'elles ne se feront pas vacciner en raison des coûts élevés.
«C'est le risque. Cela n'en vaut pas la peine», a-t-il déclaré. «En ce qui concerne l'accès universel aux soins, nous devons nous opposer à la catégorisation sélective de ceux qui peuvent en bénéficier gratuitement et de ceux qui n'en bénéficieront pas.
Il a accusé le gouvernement d'essayer d'économiser de l'argent en faisant des économies de bouts de chandelle et s'est inquiété des répercussions plus importantes que cela pourrait avoir.
Avec des informations de Caroline van Vlaardingen et Max Harrold de CTV News Montreal

