Les premiers ministres des provinces et des territoires semblent mécontents de la fréquence de leurs rencontres avec leur homologue fédéral, Mark Carney, dans le contexte de la guerre tarifaire avec les États-Unis.
Dans une lettre qu'ils ont fait parvenir cette semaine à M. Carney, ils soulignent à plusieurs reprises qu'il est important pour eux que ces rencontres aient lieu régulièrement. Ils semblent s'inquiéter de l'engagement du premier ministre du Canada à long terme.
«Les premiers ministres des provinces et des territoires se réjouissent de votre engagement à tenir régulièrement des Réunions des premiers ministres, peut-on lire. Dans l’intérêt de notre pays, il est primordial que ces réunions régulières continuent d’avoir lieu.»
M. Carney, qui doit rencontrer virtuellement ses vis-à-vis provinciaux et territoriaux lundi, se veut rassurant. Son bureau assure que ce dernier «poursuivra ses rencontres régulières avec les premiers ministres du Canada, afin de travailler ensemble à la défense de l'économie et de la souveraineté et de bâtir un Canada fort».
Les premiers ministres des provinces et territoires signalent dans leur missive qu'ils souhaitent aborder lundi «l'état de la relation et des négociations entre le Canada et les États-Unis», entre autres points.
«Comme vous l’avez souligné dans le discours du Trône, c’est ''l’occasion, pour le Canada, d’entreprendre la plus vaste transformation de son économie depuis la Deuxième Guerre mondiale''. Cette transformation sera menée efficacement et se traduira par des possibilités et avantages optimaux pour tous les Canadiens si les premiers ministres travaillent de concert», poursuivent les premiers ministres dans leur lettre.
Le bureau de M. Carney a souligné que celui-ci s'est entretenu avec ses vis-à-vis des provinces et territoires à huit reprises depuis qu'il a succédé à Justin Trudeau, en mars 2025. La dernière rencontre en date remonte à août dernier, a-t-on indiqué.
Le président américain Donald Trump a abruptement mis fin aux pourparlers avec le Canada visant à aplanir les différends commerciaux entre les deux pays.
Le locataire de la Maison-Blanche a, en annonçant cette suspension des négociations, vertement critiqué une publicité diffusée par le gouvernement de l'Ontario dans laquelle on pouvait entendre l'ancien président américain Ronald Reagan critiquer le recours aux droits de douane.
La publicité a cessé d'être diffusée, mais les discussions sont toujours au point mort.

