L'armée américaine a commencé à réduire sa mission en Irak, conformément à un accord conclu avec le gouvernement irakien l'année dernière, ont annoncé mercredi des responsables.
L'année dernière, Washington et Bagdad ont convenu de réduire progressivement la mission militaire en Irak de la coalition menée par les États-Unis contre le groupe État islamique d'ici septembre 2025. Les forces américaines quitteront certaines bases où elles ont stationné des troupes au cours de leurs deux décennies de présence militaire dans le pays.
Le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, a déclaré mercredi dans un communiqué que les États-Unis «réduiront leur mission militaire en Irak», reflétant «notre succès combiné dans la lutte contre Daech».
Cette décision «marque un effort de transition vers un partenariat de sécurité durable entre les États-Unis et l'Irak, conformément aux intérêts nationaux des États-Unis, à la Constitution irakienne et à l'Accord-cadre stratégique américano-irakien», a-t-il ajouté.
Le communiqué précise que Washington maintiendra une étroite coordination avec Bagdad et ses partenaires de la coalition afin d'assurer une «transition responsable». Le Pentagone n'a fourni aucun détail sur le nombre de soldats retirés à ce jour ni sur la date d'achèvement du retrait.
Un haut responsable irakien de la sécurité, s'exprimant sous couvert d'anonymat puisqu'il n'était pas autorisé à commenter publiquement, a affirmé que le retrait américain avait commencé il y a plusieurs semaines à Bagdad et à la base d'Aïn al-Assad, dans l'ouest de l'Irak.
«Seul un très petit nombre de conseillers restent au sein du commandement des opérations conjointes», a-t-il déclaré.
Il a ajouté que certaines troupes s'étaient redéployées vers la ville d'Erbil, dans la région kurde semi-autonome du nord de l'Irak, tandis que d'autres avaient complètement quitté le pays, et qu'il n'existait pas encore de décompte précis des personnes retirées.
Le responsable a précisé que le retrait se déroulait conformément au calendrier convenu.
Le premier ministre irakien, Mohammed Shia al-Sudani, a déclaré à l'Associated Press, lors d'une entrevue en juillet, que les États-Unis et l'Irak se rencontreraient d'ici la fin de l'année pour «organiser les relations bilatérales en matière de sécurité» entre les deux pays.
