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L’administration Trump a décidé de mettre en congé les employés de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) recrutés directement dans le monde entier, à l’exception de ceux jugés essentiels, ce qui a bouleversé la mission de l’agence humanitaire à l’étranger, qui dure depuis six décennies.
Un avis publié en ligne mardi donne aux travailleurs 30 jours pour rentrer chez eux. Cette mesure faisait l’objet de rumeurs depuis plusieurs jours et était la plus extrême des propositions envisagées pour consolider l’agence au sein du Département d’État. D’autres options comprenaient la fermeture de petites missions de l’USAID et la fermeture partielle de missions plus importantes.
Des milliers d’employés de l’USAID ont déjà été licenciés et des programmes dans le monde entier ont été fermés après que le président Donald Trump a imposé un gel généralisé de l’aide étrangère. En l’espace de quelques semaines, les nominations politiques de M. Trump et le Département de l’efficacité gouvernementale d’Elon Musk, qui a réduit le budget, ont démantelé l’agence humanitaire malgré le tollé des législateurs démocrates.
Ils ont ordonné un arrêt des dépenses qui a paralysé l’aide et le travail de développement financés par les États-Unis dans le monde entier, ont réduit les cadres supérieurs et les employés avec l'aide de congés et de licenciements, et ont fermé le siège de Washington aux employés lundi. Les législateurs ont déclaré que les serveurs informatiques de l’agence ont été emportés.
«J’ai passé le week-end à faire passer l’USAID dans la déchiqueteuse», s’est vanté Elon Musk sur X.
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Les équipes de M. Musk avaient mis le site web de l’USAID hors ligne pendant le week-end et il est revenu en ligne mardi soir, avec comme seul message l’avis de rappel ou de licenciement du personnel mondial.
La décision de retirer le personnel embauché directement et leurs familles avant leur départ prévu coûtera probablement au gouvernement des dizaines de millions de dollars en frais de voyage et de réinstallation.
Le personnel mis en congé comprend à la fois des fonctionnaires des affaires étrangères et de la fonction publique qui bénéficient d’une protection juridique contre les licenciements arbitraires et les mises en congé sans motif.
L’American Foreign Service Association, soit le syndicat qui représente les diplomates américains, a envoyé un avis à ses membres dénonçant la décision et indiquant qu’elle préparait une action en justice pour la contrer ou la faire cesser.
Le personnel local de l’USAID n’a cependant pas beaucoup de recours et a été exclu de l’offre de départ volontaire du gouvernement fédéral.
Les employés de l’USAID à l’étranger craignent cette décision et ont emballé leurs effets personnels la semaine dernière. Les familles ont dû prendre des décisions déchirantes à l’approche de cette mesure, notamment celle de retirer leurs enfants de l’école en milieu d’année. Certains ont donné des chats et des chiens de compagnie, craignant que l’administration Trump ne leur laisse pas le temps de remplir les formalités administratives pour emmener les animaux avec eux.
L’annonce a été faite alors que le secrétaire d’État Marco Rubio effectuait une tournée dans cinq pays d’Amérique centrale et a rencontré le personnel de l’ambassade et de l’USAID dans deux des plus grandes missions de l’USAID de la région: le Salvador et le Guatemala lundi et mardi.
Les législateurs démocrates et d’autres affirment que l’USAID est inscrite dans la législation en tant qu’agence indépendante et ne peut être fermée sans l’approbation du Congrès.
L’avis en ligne indique que les personnes exemptées de congé comprennent les employés responsables des «fonctions essentielles à la mission, de la direction principale et des programmes spécialement désignés» et qu’elles en seront informées jeudi après-midi.
«Merci pour votre service», conclut l’avis.