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La loi, connue sous le nom de loi 96, limite les inscriptions dans les cégeps anglophones et impose des cours de français supplémentaires aux étudiants.
Les cégeps anglophones de Montréal se préparent pour l'année scolaire à venir alors que certaines parties de la réforme de la loi linguistique du Québec entrent en vigueur, sous lamenace de sanctions financières pour les établissements non conformes.
La loi, connue sous le nom de loi 96, limite les inscriptions dans les cégeps anglophones et impose des cours de français supplémentaires aux étudiants.
Les collèges qui dépasseraient leur plafond d’inscriptions pour l'année scolaire risquent des pénalités de 7048 $ par étudiant supplémentaire. L’année prochaine, cette pénalité ne s’appliquera qu’aux 50 premiers élèves excédentaires et augmentera par la suite à 14 096 $ pour chaque élève en surplus.
La directrice générale du cégep Dawson, Diane Gauvin, affirme qu'en raison de l'imprévisibilité du processus d'inscription, il a été particulièrement difficile de respecter le plafond d'environ 8000 étudiants à temps plein imposé par le gouvernement.
«C'est extrêmement difficile de gérer ces chiffres, souligne-t-elle. Nous y travaillons dur, mais ce n'est pas une science exacte.»
Le collège Dawson ne disposera pas d'un portrait précis des inscriptions avant la mi-octobre, notamment en raison d'un nombre plus élevé que prévu de retours d'étudiants cette année, ainsi que l'incertitude quant au décompte final des étudiants à temps plein après les premières semaines de cours, lorsque certains étudiants pourront passer à des études à temps partiel, mentionne-t-elle.
L'obligation de passer un examen en français pour les élèves en fin de scolarité qui n'étaient pas admissibles à fréquenter le système scolaire primaire et secondaire de langue anglaise de la province entre également en vigueur cette année dans les cégeps anglophones. Ces étudiants, dont de nombreux allophones et francophones, doivent réussir le test pour obtenir leur diplôme universitaire – et les cégeps doivent offrir des cours de français pour les préparer.
Les élèves dont les parents ou les frères et sœurs ont fréquenté l'école en anglais au Canada ont droit à un certificat spécial qui leur permet de fréquenter les écoles primaires et secondaires de langue anglaise au Québec.
À partir de l’année prochaine, les étudiants du premier cycle du niveau collégial titulaires de ces certificats seront obligés de suivre des cours supplémentaires de français langue seconde ou de suivre certains cours du programme régulier en français.
Mme Gauvin affirme que le collège Dawson dispose de suffisamment de professeurs pour donner des cours en français ce semestre, mais qu'elle devra embaucher davantage d'enseignants l'année prochaine.
Le cégep Vanier est dans une situation similaire. Son directeur général John McMahon affirme que l'école a pu réaffecter le personnel pour assurer les cours en français cette année, mais il prévoit que les exigences de cours supplémentaires pourraient entraîner des bouleversements dans les mois à venir.
«Aurons-nous actuellement suffisamment d'enseignants pour donner… ces nouveaux cours du programme de français? Nous ne savons pas à ce stade quel sera l'impact (de ces exigences)», confie-t-il.
Mme Gauvin et M. McMahon affirment que le projet de loi 96 met à rude épreuve les ressources de leurs écoles.
«Nous avons toujours soutenu que le temps imposé aux collèges pour répondre aux exigences de ce projet de loi exerçait une pression excessive sur notre communauté», dit M. McMahon.
«Il y a beaucoup d'anxiété dans la communauté quant au nombre de professeurs qui pourraient être touchés», a-t-il ajouté.