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«C'est ridicule»: le certificat de décès en anglais de son père refusé par le gouvernement du Québec

Un homme de la région de Montréal est en colère après que le gouvernement du Québec ait rejeté le certificat de décès de son père, qui était rédigé en anglais.

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David Grover est décédé en 2009 David Grover est décédé en 2009. (Courtoisie )

Un homme du Grand Montréal est en colère après que le gouvernement du Québec ait rejeté le certificat de décès de son père, qui était rédigé en anglais. 

Bien que le gouvernement ait produit le certificat en anglais en 2009, on lui a dit qu'en raison de du projet de loi 96 – la Loi sur la langue officielle et commune du Québec - il devait être rédigé en français.

Lorsque son père, David Grover, est décédé, le certificat en anglais n'était pas un problème lorsque la famille a réglé sa succession. Mais cette année, la famille vendait un terrain dont le père était partiellement propriétaire, et cela nécessitait son certificat de décès.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Lorsque la famille l'a soumis au ministère des Ressources naturelles et des Forêts, son fils Steven Grover n'en croyait pas ses yeux. «Quand j'ai vu ça, je me suis dit que c'était tellement absurde, tellement mesquin», a-t-il lancé.

Le fils a reçu une lettre du ministère indiquant que, puisque le certificat de décès était rédigé dans une langue autre que le français, il devait être accompagné d'une traduction authentifiée au Québec.

«J'ai dit: "Non. Je ne ferai pas ça"», a répliqué M. Grover. «C'est ridicule.»

M. Grover était grandement surpris que le gouvernement du Québec rejette un document émis par le gouvernement.

«C'est une mauvaise interprétation de la loi», a-t-il ajouté. «C'est simplement ridicule.»

On a dit à M. Grover qu'il pouvait faire traduire officiellement le certificat de décès, ce qui lui coûterait environ 100 dollars.

«Cela ne protège en aucun cas la langue française», a répliqué  Eva Ludvig du Québec Community Groups Network (QCGN).

Le réseau dit commencer à entendre davantage d'histoires ressemblant à celle de M. Grover, et le groupe de défense des droits des anglophones n'est pas surpris.

«Il y a tellement d'éléments dans le projet de loi 96 qui sont envahissants, ridicules et inutiles que nous savions qu'au fil du temps, lorsque les choses seraient mises en œuvre, nous verrions l'absurdité, et c'est absurde», a critiqué Mme Ludvig.

Le ministère de la Langue française a souligné qu'il suivait le dossier et semblait quelque peu ouvert à un compromis.

«[Le projet de loi] prévoit qu'un ministère ou un organisme peut accepter un document officiel en anglais du gouvernement du Québec dans un contexte contractuel», a indiqué le ministère dans un communiqué.

De son côté, M. Grover espère qu'un changement surviendra bientôt et que refuser un certificat de décès en anglais est tout simplement inadmissible.

«Cela ne reflète pas la société québécoise», a-t-il déploré. «C'est un endroit très bilingue et accueillant où les gens se respectent mutuellement en anglais ou en français.»

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Rob Lurie

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CTV News Montreal Assignment Editor & Videojournalist