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Les Américains s'inquiètent davantage que les autres de la montée de l'IA

C'est ce que révèle un enquête du Pew Research Center.

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Un élève tape une commande dans ChatGPT sur un Chromebook pendant le cours d'anglais de Casey Cuny au lycée Valencia High School de Santa Clarita, en Californie, le mercredi 27 août 2025. Un élève tape une commande dans ChatGPT sur un Chromebook pendant le cours d'anglais de Casey Cuny au lycée Valencia High School de Santa Clarita, en Californie, le mercredi 27 août 2025. (AP Photo)

La proportion d’Américains qui se disent inquiets de la montée en puissance de l’intelligence artificielle (IA) dans notre quotidien est supérieure à celle de tous les autres pays sondés par l’institut indépendant Pew Research Center pour une étude publiée mercredi.

Seuls 10% des Américains interrogés lors de cette enquête se disent «plus enthousiasmés que préoccupés» par la présence renforcée de l’IA dans la vie de tous les jours, tandis que 50% expriment le sentiment inverse et 38% un équilibre entre les deux.

Pour cette enquête, le Pew Research Center a questionné les habitants de 25 pays, dont les plus grandes économies mondiales à l’exception de la Russie et de la Chine.

En moyenne, l’inquiétude domine chez 34% seulement des sondés, la Corée du Sud arrivant en dernier, avec 16%. La France se situe quasiment dans la moyenne (35% craignent davantage l’IA qu’ils ne s’en réjouissent).

Fait notable, aux États-Unis, le ressenti vis-à-vis de l’IA diffère peu entre les jeunes (47% d’inquiets chez les 18-34 ans) et les personnes de 50 ans et plus (54%).

Seuls 44% des Américains se disent pleinement ou partiellement confiants dans la propension de leur pays à encadrer l’utilisation de l’IA, alors que 47% disent y croire peu ou pas du tout.

Depuis sa prise de fonctions, Donald Trump a levé plusieurs obstacles au développement de l’IA générative et plaidé pour une régulation minimale, allant jusqu’à tenter d’interdire aux États américains d’adopter des lois contraignantes en la matière.

À l’échelle de tous les pays compris dans l’étude, la proportion de sondés plutôt ou franchement convaincus que les États-Unis vont imposer des limites à l’IA tombe à 37%.

Elle est, en revanche, de 53% pour ce qui concerne l’Union européenne, qui a, de fait, déjà adopté, en 2024, la législation la plus complète au monde concernant cette technologie.

L’enquête a été réalisée en plusieurs phases de janvier à juin, auprès de plus de 35 000 personnes, au téléphone ou en ligne.