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LeBlanc devrait rencontrer Lutnick après l'abandon canadien de certains contre-tarifs

Le bureau de M. LeBlanc indique qu'il se rendra dans la capitale américaine mardi.

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e9c242a6b9dfc6c984142cce026d877a24aaaae41ffa9d2aa99bfa3c2a4564e0.jpg Le ministre responsable du Commerce Canada-États-Unis, Dominic LeBlanc, quitte le Sommet des grands projets métis à Ottawa, le jeudi 7 août 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Spencer Colby (La Presse canadienne)

Le ministre du Commerce Canada–États-Unis, Dominic LeBlanc, devrait rencontrer le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, à Washington cette semaine, après qu'Ottawa a annoncé la levée de certains droits de douane de rétorsion. 

Le bureau de M. LeBlanc indique qu'il se rendra dans la capitale américaine mardi.

Le premier ministre Mark Carney a annoncé vendredi dernier que le Canada abandonnera certains droits de rétorsion sur les produits américains afin d'égaler les exemptions douanières américaines pour les marchandises couvertes par l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). 

Les contre-droits de douane canadiens sur l'acier, l'aluminium et les automobiles sont maintenus.

Vendredi, le président américain, Donald Trump, a qualifié la décision de lever certains droits de douane de «bien» et la Maison-Blanche a déclaré que celle-ci était «attendue depuis longtemps».

M. LeBlanc a déclaré que les droits de douane de rétorsion constituaient un point de discorde important dans les négociations précédant la décision de Donald Trump d'augmenter les droits de douane sur le Canada à 35 % plus tôt ce mois-ci. Ces droits ne s'appliquent pas aux marchandises conformes à l'ACEUM.

La Maison-Blanche a invoqué le flux de fentanyl et les droits de douane de rétorsion pour justifier l'augmentation des taxes.

Le Canada a imposé des droits de douane de 25 % sur une longue liste de produits américains en mars, notamment les oranges, l'alcool, les vêtements et les chaussures, les motos ainsi que les cosmétiques. L'exemption canadienne de l'ACEUM pour les importations américaines entrera en vigueur le 1er septembre.

La décision d'Ottawa de modifier les droits de douane a reçu un accueil mitigé au Canada. Le chef conservateur, Pierre Poilievre, a qualifié cette mesure de capitulation et de recul de M. Carney, tandis que la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante l'a qualifiée de pas dans la bonne direction.

Dominic LeBlanc a indiqué être en communication constante avec son homologue américain. Il a rencontré M. Lutnick à plusieurs reprises à Washington avant la date limite du 1er août pour la signature de l'accord commercial de M. Trump.

Le ministre du Commerce Canada-États-Unis a déclaré que l'objectif était de négocier un accord bilatéral qui contribuerait à atténuer l'impact des droits de douane distincts imposés par M. Trump sur l'acier, l'aluminium, le cuivre, le bois d'œuvre et l'automobile.

Le président américain s'est montré réticent à modifier les droits de douane sectoriels ou à assouplir les droits à l'échelle de l'économie, même si les pays parviennent à un accord. 

Lundi, il a déclaré que l'Amérique était «plus respectée que nous ne l'avons jamais été», tout en évoquant les revenus considérables générés par les droits de douane.

La suppression de certains des contre-droits de douane canadiens pourrait également apaiser les tensions en prévision de la révision de l'ACEUM l'année prochaine. Les premières négociations devraient débuter dans les prochains mois.

L'ACEUM est crucial pour le Canada, alors que M. Trump s'efforce de réaligner le commerce mondial, permettant à la majorité des produits canadiens de rester exempts de droits de douane.

L'accord commercial trilatéral a été négocié sous la première administration Trump pour remplacer l'Accord de libre-échange nord-américain. En mai, le président républicain a déclaré que l'ACEUM était très efficace, mais a également déclaré qu'il ne savait pas «s'il était encore nécessaire».

Kelly Geraldine Malone

Kelly Geraldine Malone

Journaliste