Le vice-président américain J.D. Vance a rencontré samedi le numéro deux du Vatican, dans un contexte de tensions liées à la répression américaine contre les migrants. Le Saint-Siège a réaffirmé ses bonnes relations, mais a noté un «échange d'opinions» sur les conflits internationaux actuels, les migrants et les prisonniers.
Le Vatican a publié un communiqué après la rencontre de M. Vance, converti au catholicisme, avec le secrétaire d'État, le cardinal Pietro Parolin, et le secrétaire pour les relations avec les États, l'archevêque Paul Gallagher. On ignore si M. Vance est venu saluer le pape François, qui a repris certaines fonctions officielles pendant sa convalescence après une pneumonie.
Le Saint-Siège a réagi avec prudence à l'administration de Donald Trump, fidèle à sa tradition de neutralité diplomatique.
Il s'est inquiété de la répression menée par l'administration contre les migrants et des coupes dans l'aide internationale, tout en insistant sur la nécessité de trouver une solution pacifique aux guerres en Ukraine et dans la bande de Gaza. Le pape a également modifié son enseignement pour affirmer que la peine capitale est immorale et a fait du ministère pénitentiaire une caractéristique de son pontificat.
Ces inquiétudes se sont reflétées dans le communiqué du Vatican, qui a souligné que les discussions avaient été cordiales et que le Vatican s'était déclaré satisfait de l'engagement de l'administration à protéger la liberté de religion et de conscience.
J.D. Vance passait le week-end de Pâques à Rome avec sa famille et a assisté à la messe du Vendredi saint à la basilique Saint-Pierre après avoir rencontré la première ministre italienne, Giorgia Meloni. Après la rencontre avec Pietro Parolin, les Vance ont eu droit à une visite privée de la chapelle Sixtine.