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La plan PRESAP vise notamment à répondre «efficacement à la présence des groupes criminalisés» sur le territoire.
Dans le but de renforcer la sécurité à Québec, le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) dévoile vendredi une nouvelle stratégie qualifiée d'ambitieuse visant à lutter contre la violence urbaine.
Cette nouvelle stratégie, nommée PRESAP (Pour des Rues et un Environnement Sans Armes de Poing) permettra notamment la mise en place d'un nouveau module dédié aux enquêtes et aux interventions afin de répondre «efficacement à la présence des groupes criminalisés» sur le territoire de la Ville de Québec.
«Se sentir en sécurité est essentiel pour le bien-être de notre communauté», a déclaré Denis Turcotte, directeur du SPVQ. «Nous comprenons que la hausse de la violence peut susciter des inquiétudes, et c'est pourquoi nous mettons tout en œuvre pour assurer la tranquillité et la sécurité de chacun.»
Ce module comprend, entre autres, la vigie des menaces émergentes et des actions ciblées «pour déstabiliser les réseaux criminels». Le SPVQ veut également éduquer la population et sensibiliser les jeunes à la violence armée.
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En collaboration avec l'Unité IRIS (Intervention, Renseignements, Investigation et Soutien) et l'équipe des renseignements criminels, le SPVM promet des interventions – surveillance ciblée, arrestations, perquisitions, etc. – qui permettront «des résultats rapides, concrets et soutenus» face à la violence urbaine.
«On va renforcer notre présence auprès des jeunes, dans les quartiers plus sensibles qu'on connaît déjà», a précisé M. Turcotte, en parlant du recrutement de jeunes par des groupes criminalisés près des écoles. «C'est super important aux jeunes [de nous dire] ce qu'il se passe.»
Le SPVQ affirme avoir confiance que cette nouvelle approche aura des impacts «tangibles» à court terme comme la perturbation des activités des groupes et individus impliqués dans la violence armée et la réduction du nombre d'incidents de violence urbaine liés aux groupes criminels.
Le maire de Québec, Bruno Marchand, a aussi accepté dans les derniers mois l'aide de la Sûreté du Québec (SQ) comme proposée par le gouvernement provincial afin de contrer la hausse de la violence armée au sein de la Ville de Québec.
Au début de novembre, une dizaine d'enquêteurs de la SQ se sont installés dans les bureaux du SPVQ. La collaboration entre les deux corps de police devrait s'échelonner sur une période d'au moins trois mois.
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Le 19 novembre dernier, la Ville de Québec a fait savoir qu'elle proposera, dans le cadre du processus budgétaire 2025, l'embauche de 173 nouvelles ressources au sein du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) et du Service de protection contre l'incendie de la Ville de Québec (SPCIQ), ce qui représenterait «la plus importante hausse d'effectifs en ce qui a trait à la Sécurité publique en 25 ans».
Le plan de Québec est de doter le SPVQ de 51 nouvelles ressources dès 2025 et de 50 ressources additionnelles en 2026.
Dans son bilan de 2023, le SPVQ notait une hausse de la criminalité sur son territoire. Au cours de cette année, et au cours de 2024, la région a été le théâtre d’affrontements entre factions du crime organisé. Les équipes du SPVQ ont aussi mené plusieurs opérations visant la lutte au trafic de stupéfiants.
Avec des informations de Denis Langlois et Mathieu Boivin, Noovo Info.