Début du contenu principal.
En tant que signataire du traité de la CPI, la Pologne aurait l'obligation d'arrêter le premier ministre israélien.
Le président polonais Andrzej Duda a demandé au gouvernement de son pays de veiller à ce que le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou puisse assister aux événements du 80e anniversaire de la libération d'Auschwitz plus tard ce mois-ci sans risquer d'être arrêté.
M. Nétanyahou est devenu un suspect recherché à l'échelle internationale après que la Cour pénale internationale (CPI), le plus haut tribunal du monde pour les crimes de guerre, eut lancé un mandat d'arrêt contre lui et d'autres personnes en lien avec la guerre à Gaza, les accusant de crimes contre l'humanité.
Certaines informations ont suggéré que le mandat pourrait empêcher M. Nétanyahou de se rendre en Pologne pour assister aux commémorations marquant la libération en 1945 du camp de la mort d'Auschwitz-Birkenau par les forces soviétiques le 27 janvier.
En tant que signataire du traité de la Cour pénale internationale, la Pologne aurait l'obligation d'arrêter le premier ministre israélien. Israël n'est pas membre de la CPI et conteste sa compétence.
Le tribunal compte plus de 120 États membres, même si certains pays ont déjà déclaré qu’ils ne l’arrêteraient pas, notamment la France.
La commémoration se déroulera en présence de responsables internationaux et de survivants âgés. Elle aura lieu à Oswiecim, une ville qui était sous occupation allemande pendant la Deuxième Guerre mondiale et où les forces allemandes nazies exploitaient le plus célèbre de ses camps de la mort.
Plus de 1,1 million de personnes ont été assassinées à Auschwitz. Les historiens disent que la plupart d’entre elles, environ un million, étaient juives, mais les victimes comprenaient également des Polonais, des Roms, des prisonniers de guerre soviétiques et d’autres.
Le président Duda a demandé au gouvernement du premier ministre Donald Tusk de protéger M. Netanyahou contre une arrestation, selon ce qu'a confié une représentante de haut rang de M. Duda, Malgorzata Paprocka, à l’agence de presse d’État polonaise, PAP.
Mme Paprocka a déclaré que chaque représentant et citoyen israélien devrait avoir le droit de participer aux commémorations et a noté que «tous les instruments» liés à la garantie du séjour de M. Nétanyahou en Pologne sont entre les mains du gouvernement Tusk.
Bloomberg News avait rapporté que le président Duda avait envoyé la demande au premier ministre Tusk dans une lettre.
Le président attend toujours une réponse, selon Mme Paprocka.