International

Le premier ministre israélien affirme qu'«il n'y aura pas d'État palestinien»

«Cet endroit nous appartient.»

Mis à jour

Publié

Le soleil se couche derrière les bâtiments détruits lors des opérations terrestres et aériennes israéliennes dans le nord de la bande de Gaza, vu depuis le sud d'Israël, le 11 septembre 2025. Le soleil se couche derrière les bâtiments détruits lors des opérations terrestres et aériennes israéliennes dans le nord de la bande de Gaza, vu depuis le sud d'Israël, le 11 septembre 2025. (AP Photo)

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé jeudi qu’il n’y aurait pas d’État palestinien, lors d’une cérémonie de signature d’un important projet de colonisation en Cisjordanie occupée.

«Nous allons tenir notre promesse: il n’y aura pas d’État palestinien, cet endroit nous appartient», a déclaré M. Netanyahu lors de l’évènement organisé à Maalé Adoumim, une colonie israélienne située juste à l’est de Jérusalem, et diffusé en direct par ses services.

«Nous préserverons notre héritage, notre terre et notre sécurité (…) Nous allons doubler la population de la ville», a-t-il poursuivi.

Israël a approuvé le mois dernier un projet clé de construction de 3 400 logements en Cisjordanie, dénoncé par l’ONU et plusieurs dirigeants étrangers, car il devrait couper ce territoire palestinien en deux, compromettant toute continuité territoriale d’un éventuel État palestinien. Le projet est connu sous le nom de E1.

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, une figure de l’extrême droite, avait appelé à accélérer sa mise en œuvre et à annexer la Cisjordanie, en riposte aux annonces de plusieurs pays de leur intention de reconnaître un État de Palestine.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait condamné fermement cette décision, l’Autorité palestinienne dénonçant pour sa part une nouvelle étape de «l’annexion progressive de la Cisjordanie».

Hors Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, quelque trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie, aux côtés d’environ 500 000 Israéliens installés dans des colonies que l’ONU juge illégales au regard du droit international.

La colonisation de la Cisjordanie, frontalière de la Jordanie, s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite, depuis 1967.

Elle s’est nettement intensifiée sous l’exécutif actuel, particulièrement depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël.