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«C’est un gouvernement de promesses en l’air. Rappelez-vous de la promesse “en prendre moins pour en prendre soin”. On voit que c’est une promesse qui a été brisée, jamais concrétisée, même après cinq ans de gouvernement caquiste.»
Le chef par intérim du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay, a réclamé un «plan clair» en matière d’immigration de la part du gouvernement, mardi.
M. Tanguay a soutenu que la Coalition avenir Québec (CAQ) était «brouillonne» en matière d’immigration, et que le parti n’«avait aucun plan» sur cette question.
«L’immigration au Québec, on voit une perte de contrôle, on ne voit aucun plan clair», a-t-il estimé. «Le premier ministre disait vouloir 100% d’immigrants francophones d’ici 2026, malgré la pénurie de main-d’œuvre.»
Voyez le récapitulatif de Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo qui accompagne ce texte.
M. Tanguay a reproché au gouvernement d’écarter du revers de la main la question de l’immigration temporaire.
«C’est un gouvernement de promesses en l’air. Rappelez-vous de la promesse “en prendre moins pour en prendre soin”. On voit que c’est une promesse qui a été brisée, jamais concrétisée, même après cinq ans de gouvernement caquiste», a martelé le chef par intérim du PLQ.
Le porte-parole libéral en matière d’immigration, de francisation et d’intégration, Monsef Derraji, a poursuivi en demandant à la CAQ de présenter un portrait des immigrants temporaires lors de sa planification pluriannuelle prévue dans quelques mois. Il souhaite ainsi avoir un «portrait réel» de la capacité d’accueil de la province.
«On ne peut plus tolérer que François Legault dise sur toutes les tribunes que le seuil est de l’ordre de 40 000 et que de l’autre côté il y a tant de temporaires qui viennent», a affirmé M. Derraji. «Ces temporaires ne vivent pas dans des chaloupes, ils utilisent nos services publics.»
La ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, Christine Fréchette, a refusé que l’enjeu de l’immigration temporaire soit discuté, lors de l'étude des crédits budgétaires de son parti, la semaine dernière. Lors de l'étude des crédits budgétaires, la ministre Fréchette a dévoilé que près de 300 000 immigrants temporaires se trouvaient au Québec en décembre 2022.
Le député de Québec solidaire, Guillaume Cliche-Rivard, avait aussi demandé à la ministre que l'immigration temporaire soit abordée lors de la consultation pluriannuelle, qui définira les orientations de la province en matière d'immigration entre 2024 et 2027. Il souhaite qu'une «ligne directrice» soit établie concernant les cibles d'immigrants temporaires, incluant les étudiants et les travailleurs étrangers.
«C'est évident que le contexte est d'importance quand on fait ce genre d'exercice», a répondu Mme Fréchette au député solidaire sans accepter que l'immigration permanente se trouve directement au cœur de la consultation pluriannuelle. «Pour ce qui est des orientations comme telles, pour la planification pluriannuelle, celle-là porte sur l'immigration permanente», a-t-elle renchéri.
La ministre de l'Immigration a aussi évoqué que l'immigration temporaire reflète «les besoins ponctuels des entreprises».
Questionné à savoir s'il prévoyait aborder le sujet de sa candidature au poste de chef permanent du PLQ à l'occasion du conseil général du parti, qui aura lieu le 27 mai prochain, Marc Tanguay n'a pas voulu se prononcer. «J'ai toujours le zipper, depuis le 10 novembre [ndlr; lorsqu'il est devenu chef intérimaire], a-t-il imagé. C'est la façon de fonctionner. On peut m'en parler, mais je n'ai aucune discussion là-dessus.»
Aussi interrogé à ce sujet, Monsef Derraji ne s'est pas montré plus bavard. «Faire mon travail de leader parlementaire, c'est beaucoup de travail. Ce n'est vraiment pas sur ma table de dessin. J'ai mis le zipper moi aussi», a-t-il déclaré.
M. Derraji a toutefois admis qu'il attendrait les règles du parti concernant la course à la chefferie avant de prendre sa décision.
Avec des informations de Coralie Laplante, La Presse canadienne