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Le pape Léon XIV exclut un diacre condamné pour violences sexuelles

Sa première sanction majeure en la matière depuis son élection en mai.

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Le pape Léon XIV préside une commémoration des martyrs et des témoins de la foi du XXIe siècle avec des représentants d'autres Églises et communautés chrétiennes dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, le 14 septembre 2025. Le pape Léon XIV préside une commémoration des martyrs et des témoins de la foi du XXIe siècle avec des représentants d'autres Églises et communautés chrétiennes dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, le 14 septembre 2025. (AP Photo)

Le pape Léon XIV a exclu de toute fonction cléricale un diacre italien et professeur de catéchisme condamné pour violences sexuelles sur mineurs, sa première sanction majeure en la matière depuis son élection en mai, a annoncé mardi le diocèse de Latina (centre).

«Ce matin, à la prison de Latina, le diacre permanent Alessandro Frateschi a été informé de sa destitution du clergé par décision directe du pape Léon XIV», a indiqué le diocèse dans un communiqué, précisant que cette décision était «sans appel».

En 2024, cet homme d’une cinquantaine d’années a été condamné en première instance à douze ans de prison pour ses crimes, selon la presse italienne.

Les faits, commis entre 2018 et 2023, concernent cinq mineurs dont trois étaient ses élèves dans un lycée de Latina, à environ 70 km au sud de Rome, où il exercait une mission d’un an comme professeur de religion catholique, a précisé le diocèse.

Il s’agit de la première sanction du pape Léon XIV rendue publique en matière de lutte contre la pédocriminalité depuis son élection en mai, une décision qui répond à la «tolérance zéro» réclamée par les associations de victimes.

Selon le diocèse, la procédure canonique a été conduite par la section disciplinaire du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, le département du Vatican chargé de ce type de dossiers, qui a saisi directement le pape «compte tenu de la gravité et de la commission manifeste des délits commis».

Dans l’Église catholique, le renvoi de l’état clérical est une mesure canonique par laquelle un clerc perd tous les droits et devoirs attachés à son état, la sanction la plus grave.

Elle implique de ne plus pouvoir parler au nom de l’Église, prononcer d’homélies, exercer de fonction dans les séminaires ou les paroisses ni enseigner des matières théologiques ou religieuses.

Lundi soir, lors d’une prière à la basilique Saint-Pierre au Vatican, Léon XIV a assuré de la solidarité de l’Église «ceux qui ont «subi l’injustice et la violence de l’abus».

«La violence subie ne peut être effacée» (…) «L’Église s’agenouille», a-t-il déclaré.

Contrairement à d’autres pays qui ont entrepris des enquêtes sur les scandales de pédocriminalité commise par des clercs, l’Italie, pays à majorité catholique où l’Église reste très influente, n’a pas mené de travail similaire au niveau national.