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Parallèlement, l'Inde a évacué des milliers de personnes des villages situés près de la frontière hautement militarisée.
L'Inde a lancé jeudi des drones d'attaque contre le Pakistan, blessant quatre soldats, selon l'armée pakistanaise, au lendemain d'une série de tirs de missiles qui ont frappé plusieurs sites et fait plus d'une vingtaine de morts.
Quelques heures après les premières attaques de drones, le ministère indien de la Défense a déclaré avoir pris pour cible des systèmes de défense aérienne à plusieurs endroits au Pakistan, sans préciser si des drones avaient été utilisés.
Les tensions entre les deux voisins dotés de l'arme nucléaire se sont exacerbées depuis que des hommes armés ont tué 26 personnes, pour la plupart des touristes hindous indiens, dans la région du Cachemire contrôlée par l'Inde le mois dernier.
L'Inde a accusé le Pakistan d'être derrière cette attaque. Islamabad nie toute implication.
Les frappes indiennes de mercredi ont tué 31 civils, dont des femmes et des enfants, selon les autorités pakistanaises. D'autres personnes ont été tuées des deux côtés de la frontière lors des violents échanges de tirs qui ont suivi. Il s'agit de la pire confrontation entre les deux pays depuis 2019, lorsque les deux rivaux avaient frôlé la guerre.
Le premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a promis de venger les morts, faisant craindre que les deux pays ne se dirigent vers un nouveau conflit ouvert.
Les relations entre l'Inde et le Pakistan sont marquées par des conflits et une méfiance mutuelle, notamment en raison de leurs revendications concurrentes sur la région himalayenne du Cachemire.
L'Inde a tiré plusieurs drones Harop de fabrication israélienne sur le Pakistan pendant la nuit et jusqu'à jeudi après-midi, selon le porte-parole de l'armée, le lieutenant-général Ahmad Sharif.
Les forces pakistanaises en ont abattu 25, a-t-il confirmé. Un civil a été tué et un autre a été blessé lorsque des débris d'un drone abattu sont tombés dans la province du Sindh.
Un drone a endommagé un site militaire près de la ville de Lahore et blessé quatre soldats. Un autre s'est écrasé dans la ville garnison de Rawalpindi, près de la capitale, selon M. Sharif.
«Les forces armées sont en train de les neutraliser à l'heure où l'on parle», a soutenu M. Sharif sur la chaîne publique Pakistan Television jeudi en début d'après-midi.
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Le drone Harop, produit par l'entreprise israélienne IAI, fait partie des nombreux drones dont dispose l'Inde, selon le rapport Military Balance de l'International Institute for Strategic Studies.
Selon IAI, le Harop combine les capacités d'un drone et d'un missile et peut opérer à longue distance.
À Lahore, le responsable de la police locale, Mohammad Rizwan, a révélé qu'un drone avait été abattu près de l'aéroport de Walton, un aérodrome situé dans une zone résidentielle à environ 25 kilomètres de la frontière avec l'Inde, qui abrite également des installations militaires.
Les médias locaux ont rapporté que deux autres drones avaient été abattus dans d'autres villes de la province du Pendjab, dont Lahore est la capitale.
Dans le district de Chakwal, au Pendjab, un drone s'est écrasé dans des terres agricoles. Les autorités ont sécurisé l'épave et enquêtent sur l'origine et l'objectif du drone.
Dans un contexte de tensions élevées, l'Inde a forcé l'évacuation de milliers de personnes qui vivent dans des villages situés près de la frontière hautement militarisée entre les deux pays au Cachemire.
Des dizaines de milliers de personnes ont passé la nuit dans des abris, ont témoigné jeudi des responsables et des habitants.
Environ 2000 villageois ont également fui leurs maisons dans le Cachemire sous administration pakistanaise.
Les vols sont restés suspendus dans plus d'une vingtaine d'aéroports du nord et de l'ouest de l'Inde, selon les avis de voyage publiés par plusieurs compagnies aériennes. Le Pakistan a suspendu les vols dans quatre de ses aéroports.
Selon le ministère indien des Affaires étrangères, 13 civils ont été tués et 59 autres ont été blessés mercredi lors d'échanges de tirs à la frontière de facto. Un soldat indien a également été tué mercredi par des tirs d'artillerie, selon l'armée indienne.
Les autorités pakistanaises ont rapporté que six personnes avaient été tuées près de la frontière hautement militarisée lors d'échanges de tirs.