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Le Hamas tend la main à Trump et annonce la libération d'un otage américano-israélien

L'armée israélienne a confirmé qu'Edan Alexander avait été remis à la Croix-Rouge, puis aux forces israéliennes.

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e791f27abc64883aff55f311df06ffc3c0adf5078518d5f81aab0f923dc5a376.jpg Des habitants et des amis se rassemblent à Huyler Park avant la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander par le Hamas, le lundi 12 mai 2025 à Tenafly, dans le New Jersey. (AP Photo/Stefan Jeremiah)

Le Hamas annonce la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander. 

Le Hamas a déclaré libérer M. Alexander en signe de bonne volonté, pour tenter de relancer les négociations en vue de mettre fin à la guerre. Cette libération intervient avant la visite du président Donald Trump au Moyen-Orient cette semaine.

L'armée israélienne a confirmé qu'Edan Alexander avait été remis à la Croix-Rouge, puis aux forces israéliennes.

Le soldat américano-israélien retenu en otage depuis plus de 19 mois dans la bande de Gaza devrait être libéré lundi, a déclaré le Hamas, dans un geste de bonne volonté envers l'administration Trump qui pourrait jeter les bases d'un nouveau cessez-le-feu avec Israël.

Edan Alexander a été enlevé de sa base militaire dans le sud d'Israël lors de l'attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza. Sa libération serait la première depuis qu'Israël a rompu un cessez-le-feu de huit semaines avec le Hamas en mars, déclenchant de violentes frappes sur l'enclave palestinienne qui ont fait des centaines de morts.

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Israël a promis d'intensifier son offensive, notamment en s'emparant du territoire et en déplaçant à nouveau une grande partie de sa population. 

Quelques jours avant la fin du cessez-le-feu, Israël a bloqué toutes les importations entrant dans l'enclave palestinienne, aggravant la crise humanitaire et suscitant des avertissements quant au risque de famine si le blocus n'est pas levé. Israël affirme que ces mesures visent à faire pression sur le Hamas pour qu'il accepte un accord de cessez-le-feu à ses conditions.

Israël affirme que 58 otages sont toujours en captivité, dont environ 23 seraient en vie. Parmi les 250 otages capturés par les militants du Hamas lors de l'attaque de 2023, nombre d'entre eux ont été libérés dans le cadre d'accords de cessez-le-feu.

Un «espoir» d'étape vers la fin de la guerre

Des images télévisées ont montré la mère d'Edan Alexander, Yael Alexander, arrivant à la base militaire de Réïm, où son fils devait être emmené en premier.

Le Hamas a annoncé dimanche son intention de libérer l'otage, peu avant l'arrivée prévue mardi du président américain Donald Trump au Moyen-Orient pour le premier voyage officiel à l'étranger de son second mandat.

Selon le président américain, cette libération à venir est un «espoir» d'étape vers la fin de la guerre. Il l'a qualifiée dimanche de «mesure prise de bonne foi envers les États-Unis et les efforts des médiateurs – le Qatar et l'Égypte – pour mettre fin à cette guerre très brutale et restituer TOUS les otages vivants et leurs dépouilles à leurs proches». 

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«J'espère que ce sera la première des dernières étapes nécessaires pour mettre fin à ce conflit brutal. J'attends avec impatience ce jour de célébration!» a écrit M. Trump sur les réseaux sociaux.

Le locataire de la Maison-Blanche, qui se rend actuellement en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis, ne prévoit pas de faire escale en Israël.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a rencontré lundi l'envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, et l'ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, et a discuté des efforts visant à libérer les otages restants, a indiqué son cabinet.

«À cette fin, le premier ministre Nétanyahou a ordonné qu'une équipe de négociation se rende à Doha demain», a indiqué son cabinet.

Israël affirme son intention d'intensifier son offensive

Lundi, un communiqué du bureau de M. Nétanyahou a indiqué qu'Israël n'accordait aucune concession pour la libération d'Eden Alexander.

Le communiqué précisait qu'Israël ne s'était engagé ni à un cessez-le-feu ni à la libération de prisonniers palestiniens dans le cadre de cette libération, et qu'il avait seulement accepté de créer un «couloir de sécurité» pour permettre le retour de l'otage.

Le communiqué précisait qu'Israël poursuivrait ses plans visant à intensifier son offensive dans la bande de Gaza. L'État hébreu a ajouté qu'il ne lancerait ce plan qu'après la visite de M. Trump au Moyen-Orient, afin de permettre l'émergence d'un éventuel nouvel accord de cessez-le-feu.

Un communiqué du bureau du procureur général publié dimanche indique que les États-Unis ont informé Israël que la libération de M. Alexander pourrait conduire à un nouvel accord avec le Hamas pour libérer davantage d'otages.

L'implication d'Israël dans la libération attendue d'Alexander n'était pas immédiatement claire. Mais cela a suscité une vive réaction contre le premier ministre israélien, ses détracteurs l'accusant de devoir compter sur un dirigeant étranger pour aider à libérer les otages restants.

Les détracteurs affirment que l'insistance de M. Nétanyahou à poursuivre la guerre à Gaza est motivée par des raisons politiques.