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Cette clé, estime le FRAPRU, réside dans la mise en place de nouveaux logements sociaux.
Lors d'une manifestation devant l'Assemblée nationale à Québec, le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a remis au gouvernement une clé géante, symbolisant sa solution pour sortir de la crise du logement.
Cette clé, estime le FRAPRU, réside dans la mise en place de nouveaux logements sociaux. Le groupe de mobilisation estime qu'il faut doubler la part qu'occupe le logement social et communautaire sur le marché locatif d'ici 15 ans, passant d'un peu plus de 10% à 20%. Pour ce faire, il préconise la construction de 10 000 nouveaux logements sociaux et communautaires chaque année.
Des centaines de manifestants se sont joints au FRAPRU dimanche, en provenance d'un peu partout au Québec. Cette démonstration clôt deux jours de mobilisations sur la colline parlementaire, y compris une vigie qui s'est tenue la nuit de samedi à dimanche devant l'Assemblée nationale.
De petites clés ont été apportées par les gens de différentes régions du Québec. Chacune d'entre elles portait différentes inscriptions relatant des enjeux de logement locaux. Elles ont ensuite été mises en commun sur une corde à linge pour être plus visibles.
Des activités d'éducation populaire ont aussi été organisées dimanche par le groupe dans les différents quartiers de la Capitale nationale.
La porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme, estime que le cœur de la crise n'est pas dans un manque strict de logements, mais plutôt que ceux actuellement disponibles sur le marché sont «extrêmement chers et ne tiennent absolument pas compte de la capacité de payer de la majorité des ménages locataires».
«Il y a une déconnexion de plus en plus grande entre les prix affichés sur le marché privé et les besoins des ménages locataires, qui s'appauvrissent avec cette explosion du prix des loyers, à un moment où on construit au compte-gouttes ces logements sans buts lucratifs qui répondraient à leur capacité de payer», a-t-elle expliqué en entrevue avec La Presse Canadienne.
Mme Laflamme estime que ces conditions mènent des gens «qui ont un revenu correct» et n'aurait jamais cru se retrouver dans une situation à risque à consacrer de 50% à 80% de leur revenu pour se loger, les mettant «à grand risque de tomber dans le mal-logement».
En plus d'aider directement les locataires, le FRAPRU estime qu'un plan du gouvernement quant aux logements sociaux donnerait une meilleure prévisibilité aux organismes qui œuvrent dans le milieu.
«Budget après budget, il y a toujours une incertitude au nombre de logements qui sont financés», explique Mme Laflamme. La porte-parole ajoute que depuis l'arrivée du gouvernement Legault, il y a eu des années où il n'y a tout simplement a pas eu de nouvelles unités de financées.