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Le chef du Bloc québécois se rend à la convention des démocrates à Chicago
«Être là, c'est un énorme privilège.»
Le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, se rend mardi à la convention des démocrates qui se déroule à Chicago après y avoir été invité.
«Être là, c'est un énorme privilège», a-t-il dit en entrevue avec La Presse Canadienne.
M. Blanchet compte se faire de nouveaux contacts durant le «festival politique» et aussi faire d'autres rencontres en périphérie de l'événement qui a lieu jusqu'à jeudi.
À l'approche de la rentrée parlementaire en septembre à Ottawa, les discussions auxquelles il assistera pourraient lui servir d'«importante inspiration».
«Le ralentissement des républicains, la montée des démocrates avec Kamala Harris va aussi changer beaucoup comment on va faire la politique cet automne au Canada et au Québec», anticipe M. Blanchet.
Il compte aussi porter attention à toute l'organisation politique démocrate, mentionnant que des collaborateurs de l'ancien président Barack Obama ont repris du service.
«Donc toute la manière de faire la stratégie politique, d'utiliser les réseaux sociaux, le travail de mobilisation, je suis très curieux de voir comment les démocrates travaillent, parce que oui, ça peut influencer la façon dont on fait de la politique au Québec.»
M. Blanchet s'attend, au cours de son séjour, à aborder les questions énergétiques et les changements climatiques.
Il voit aussi sa présence à la convention démocrate comme quelque chose qui s'inscrit en continuité avec une «approche» sur laquelle il dit travailler depuis qu'il est chef du Bloc québécois, soit de «reconstruire une crédibilité pour l'idée de souveraineté».
«Mon désir n’est pas de dire aux Américains qu’ils devraient soutenir ou ne pas soutenir l'idée de souveraineté du Québec. (...) Je veux que l'équipe de Québec soit reconnue comme un potentiel partenaire, allié, responsable et crédible», a résumé M. Blanchet.
Cinq ans après son arrivée comme chef bloquiste, il estime qu'«on le sent que le Bloc québécois a une crédibilité face aux États-Unis».
«Le raisonnement est assez comparable en France, où on est reçu aussi aux affaires étrangères, au Quai d'Orsay, et la preuve ou l'indication de ça est qu'ils m'ont obtenu un accès pour le Congrès démocrate.»
La convention est l'occasion d'officialiser la candidature de Kamala Harris et Tim Walz à la présidence et vice-présidence.
Le président sortant, Joe Biden, présent pour prononcer un discours lundi soir, a renoncé en juillet à briguer la réélection après avoir fait face à des pressions pendant des semaines à la suite de sa performance jugée catastrophique au débat contre le candidat républicain Donald Trump.
La présence de M. Biden à la convention démocrate devait se résumer à un exercice de passation des rênes puisqu'on s'attendait à ce que le président ne reste pas à l'événement.
Mme Harris devrait, de son côté, présenter sa vision pour l'avenir des États-Unis. Les démocrates espèrent que la convention gonflera leurs appuis, en misant sur l'énergie revigorée du parti qui s'est unifié derrière la candidate endossée par M. Biden. De récents sondages indiquent que les démocrates se positionnent bien dans des États clés comme le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie.
Parmi les invités connus qui devraient prendre la parole durant la convention figurent l'ex-président Obama et l'ancienne secrétaire d'État Hillary Clinton.
Avec des informations de Kelly Geraldine Malone, à Washington